Menace sur les élections à Béjaïa

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Les membres du bureau de la FNSC de Béjaïa, eux-aussi, se sont relayés sur l’esplanade pour dénoncer la « hogra » des pouvoirs publics à l’encontre des communaux.

Comme décidé par le bureau de la Fédération Nationale du Secteur des Communes (F.N.S.C) affiliée au SNAPAP de la wilaya de Béjaïa, lors de sa réunion qui a lieu le samedi dernier, au siége du CNAPEST, les travailleurs de l’ensemble des communes de la wilaya sont entrés dans une grève ouverte à compter du 22 du mois en cours, et ils étaient nombreux a avoir pris part au sit-in tenu le même jour, lundi, devant le siège la wilaya. En effet, comme annoncé par la déclaration- appel, des centaines de travailleurs des communes se sont regroupés pour réclamer le paiement de leurs salaires, avant la fête de l’Aïd El Adha. Les membres du bureau de la FNSC de Béjaïa, eux-aussi, se sont relayés sur l’esplanade pour dénoncer la « hogra » des pouvoirs publics à l’encontre des communaux. Le bal fut ouvert par Aidli Rachid, qui a dénoncé le mépris des autorités envers les travailleurs communaux. « Alors que depuis 2010, nous revendiquons des augmentations de salaires, l’amélioration du pouvoir d’achat, l’abolition de l’emploi précaire au sein des communes, le droit de grèves et de libertés syndicales, le pouvoir nous prive de notre salaire, notre droit le plus élémentaire. Notamment à la veille de la fête de l’Aïd. Et si nous ne sommes pas payés, il n’y aura, même, pas d’élections  » a-t-il clamé M. Aidli. Le président du bureau, M. Zemma Rachid, dans son allocution déclara que « Cette action a été faite dans la légalité avant d’en arriver là nous avons introduit une demande d’audience, à M. Le wali, déposée le 14 du mois en cours, pour l’informer de la situation des travailleurs qui n’ont pas perçu leurs salaires et lui demander d’intervenir auprès des contrôleurs financiers pour que la situation soit réglée avant l’Aïd, mais malheureusement, notre demande n’a pas eu de suite, d’où notre décision de passer à l’action pour revendiquer notre droit. La reprise ne se fera qu’une fois tous les travailleurs auront perçu, tous, leurs salaires et les primes de rendements. Et nous n’abdiquerons jamais quelles que soient les conséquences ». Les autres intervenants sont allés dans le même sens, dans leurs interventions, et ont tenu à rappeler que « les communaux sont des pacifiques et qu’ils ne reculeront pas. Ils continueront leur combat jusqu’à satisfaction totale des 15 points que compte la plate-forme de revendications». Il est à signaler qu’à travers des interventions des délégués des corps communs de l’éducation et des cités universitaires ont tenu à apporter leurs soutiens aux communaux. Par ailleurs, la conférence de presse n’a pas eu lieu, les journalistes présents se sont contentés d’un entretien sur place avec le secrétaire national de la FNSC, M. Ait Khélifa Azzedine, qui a mis en exergue la situation précaire de ces municipaux, dont certains continuent à percevoir des salaires de 9000,00 à 12000,00 DA.

 R. B. 

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