Les violents orages qui se sont abattus, de nuit, durant le week-end dernier, sur la région de M’Chedallah, même s’ils étaient bien accueillis par les agriculteurs vivant jusque-là avec l’angoisse d’une sécheresse annoncée, ont provoqué comme à l’accoutumée, des dégâts ça et là à travers la région. A commencer par la RN30, sur le tronçon M’Chedallah -Tizi N’Kouilal, récemment modernisée, qui a subi de multiples débordements à cause du manque d’entretien des bouches d’évacuation des eaux pluviales. Les fosses sont ainsi obstruées soit par des éboulements et des glissements de terrain provoqués par le précédent orage, soit par toutes sortes d’ordures ménagères et autres branchages que la terre diluée dans l’eau a cimenté pour former de véritables digues à chaque 200m, environ, le long des 27km de cette route au trafic important. Ajouté à cela, l’ouverture de nombreuses pistes d’accès à partir de la route où l’on s’est contenté de combler les fosses sur une dizaine de mètres à l’aide des déblais pour obtenir une rampe d’accès sans buses. Sur ce même tronçon, et la partie de 07 km entre M’Chedallah et Saharidj, il a été constaté des chutes de pierres provenant des falaises qui le longent sur sa partie supérieure. Plus loin, en haute montagne, dans la commune de Saharidj, en plus des débordements, il a été aussi enregistré des chutes de pans entiers de rochers, sous formes d’avalanches. Des affaissements partout où la masse rocheuse a été léchée par les flammes des incendies de l’été passé. Cette roche qui surplombe la RN30 sur une distance de 05km, s’est effritée au premier contact avec de l’eau. Morcelée, elle commence à tomber sur la chaussée. Aussi, il est vivement recommandé aux milliers d’usagers de ce tronçon, qui fait jonction avec la wilaya de Tizi-Ouzou, d’être vigilants et d’user d’une extrême prudence en franchissant ce couloir dangereux. Car le risque de recevoir sur la tête, ou plus précisément sur le toit de son véhicule, l’un de ces énormes rochers est omniprésent. A Raffour, ce sont les éternelles inondations des écoles et des habitations qui reviennent, cela en divers quartiers de la partie sud de la ville. Inondations dues à la détérioration des systèmes d’évacuation, entre regards, avaloirs et bas cotés, lors de la récente opération d’aménagement de cette partie de la ville dont les rues principales avaient bénéficié d’un revêtement en bitume. Et là ce n’est pas uniquement les eaux pluviales qui ont débordé mais aussi les bouches d’égout, à cause d’un refoulement des eaux usées renflouées par la pluie à cause du réseau d’assainissement vétuste et obstrué en plusieurs endroits. Raffour est traversé en plein centre dans le sens de la longueur par la RN15, cette dernière fait office de digue où vient s’accumuler l’eau des pluies drainée par les ruelles de la partie supérieure de cette ville, sur ce tronçon d’un kilomètre sur lequel ont été aménagés des dos d’ânes et ralentisseurs qui ont aggravé la situation, au point de transformer la chaussée en une véritable piscine qui finit toujours par déborder et inonder les commerces situés sur la partie basse. Ces pluies d’automne, sous forme de violents orages, bien que tardivement arrivées, sont annonciatrices d’un hiver rude, et la plupart des cas d’inondation sont dues au manque d’entretien. Cependant, il est à souligner le retard mis pour procéder aux réparations plus qu’indispensables de ces ouvrages détériorée. De ce fait, il est d’une nécessité absolue de dresser, en urgence, un état des lieux et de recenser les points noirs qui doivent bénéficier d’une priorité absolue dans le but de limiter les dégâts durant la saison des pluies à venir.
Oulaid Soualah
