Les pluies orageuses qui se sont abattues depuis 02 semaines ont permis une reprise du processus de croissance des olives, sensiblement ralenti par la sécheresse et la canicule. Les grains ont commencé dés les premières averses à reprendre des formes à vue d’œil. Tous les agriculteurs expérimentés s’accordent à dire que la récolte est désormais sauvée et qu’on aura de l’huile d’olive sur la table, cette année, d’autant plus que la grêle, très fréquente en cette saison de transition, ne s’est pas manifestée. Un renversement de situation, due à la clémence du ciel, qui fait que chaque propriétaire d’oliveraies s’attelle, dores et déjà à la réfection des équipements tels que le rapiéçage des filets de récolte, le renforcement des échelles en bois, la confection de nouvelles gaules et perches et la préparation des sacs. Il faut dire que la campagne de cueillette sera enclenchée à la mi-novembre au plus tard, à cause des chaleurs précédentes qui sont à l’origine d’une maturité précoce des olives. Dans les vastes plains d’Oughazi jusqu’à Assif Assemadh, l’herbe précoce dénommée localement « thakharfith » commence déjà à recouvrir d’un tapis vert les champs et tout espace nu, au grand bonheur des éleveurs. D’ailleurs, c’est la période de reproduction du cheptel et de mise à bas des femelles. Cette herbe est venue à point nommé pour compléter le régime alimentaire des « nouveaux nés », qui auront ainsi une croissance équilibrée. Sur un autre volet, même s’il est encore trop tôt pour parler de renflouement des nappes phréatiques, avec moins de 70mm de pluie qui est tombée jusque là il est désormais permis de dire que le spectre d’un manque d’eau potable s’éloigne de plus en plus et la vague du froid qui a accompagné ces orages a sensiblement réduit les besoins en eau, il suffirait de quelques averses supplémentaires et l’eau se remettra à couler H24 dans chaque foyer.
Oulaid Soualah