Le mouvement peu suivi en Kabylie

Partager

Le mouvement de grève enclenché par les corps communs de la santé publique, sous l’égide de l’UGTA, composés entre autres du corps technique, des travailleurs des administrations, des pré-emplois et des ouvriers professionnels a été diversement suivi à travers le territoire national. 

Dans la capitale l’appel a eu un écho plus favorable qu’ailleurs. Le débrayage s’est poursuivi, hier, pour la deuxième journée consécutive. Ainsi le secteur de la santé n’est pas près de trouver son remède. Preuve en est que les corps communs du secteur de la santé affiliés au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) comptent se réunir, aujourd’hui, pour décider de la date et de la durée de mouvement de protestation à entreprendre. Le représentant des corps communs, sous l’égide de l’UGTA, a déploré le fait que « les corps communs n’ont pas bénéficié de revalorisations salariales qui ont été enregistrées dans le secteur de la santé ». Celui-ci a regretté également le fait que « les rencontres que nous avons tenues avec le nouveau ministre de la Santé n’ont abouti à aucun accord ». Selon une source proche du syndicat, approchée hier, « les corps communs, qui entameront aujourd’hui leur troisième jours de grève, menacent d’enclencher une grève ouverte dès la prochaine semaine, afin de faire pression sur la tutelle pour qu’elle réponde favorablement à leur plate-forme de revendications ». Les corps communs du secteur de la santé réclament, à travers ce mouvement de protestation, « la révision du statut » qui, selon la même source, a beaucoup lésé cette catégorie de travailleurs. Parmi les points soulevés également par les protestataires, figure la révision du régime indemnitaire, étant donné que ce corps « n’a bénéficié que d’une seule révision, en 2008, avec 25% d’augmentation pour les catégories allant de la 1 à la 10, et de 40%, pour les catégories entre la 11 et la 17». Les corps communs du secteur de la santé  revendiquent, aussi, la généralisation de la prime de contagion de 10 000 DA, qui, a-t-il dit, « doit être généralisée pour tous les fonctionnaires du secteur ». A travers la Kabylie, notamment à Bouira le mouvement n’a pas été vraiment suivi. Hier, au niveau de l’établissement public hospitalier Mohamed Boudiaf de Bouira rien n’indiquait que les corps communs du secteur étaient en grève. Des employés, dont des vigiles chargés de filtrer les entrées, nous affirmeront que le mot d’ordre de grève entamé avant-hier et lancé par la commission nationale des corps communs sous l’égide de l‘UGTA n’a pas été suivi. La raison invoquée est la non structuration syndicale de ce corps, contrairement au corps paramédical. Il en va de même au niveau de l’hôpital de M’chedellah où, nous apprend notre correspondant, l’appel au débrayage n’a pas été non plus suivi. Tout comme à Béjaïa d’ailleurs. Jusqu’à hier, deuxième jour de grève, toutes les structures sanitaires de la wilaya, le CHU notamment, ont, en effet, continué à fonctionner normalement. Selon le coordinateur de wilaya de l’UGTA, M. Nordine Ziani, « la non adhésion des travailleurs de la santé de la wilaya de Béjaïa au mot d’ordre de grève revient au fait que l’appel ne provient pas de la fédération de l’UGTA, seul organe pouvant appeler à une grève nationale, mais de la section de la wilaya d’Alger, qui n’est souveraine qu’à l’intérieur de son territoire ». Le syndicaliste n’écarte pas, en outre, la possibilité de la tenue d’une grève à l’échelle locale et ce, pour une revendication spécifique à la wilaya de Bejaia. Il s’agit, selon lui, « de dénoncer la suppression, depuis trois ans, de la prime du travail posté pour les travailleurs de la daïra de Béjaïa ». A Tizi-Ouzou, le débrayage n’a pas été totalement suivi non plus puisque des centres de soins fonctionnent le plus normalement du monde malgré certaines adhésions enregistrées. Il faut dire que l’actualité en matière de santé dans cette wilaya c’est plutôt la femme et son bébé décédés à la polyclinique de Tigzirt. 

L.O.CH, S.O.A. et M.H. Khodja              

Partager