La morosité affecte toutes nos villes

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Comme de coutume, le service minimum était quasi inexistant dans tous les services : ni transport, ni boulangerie, ni pharmacie… bref toute la population est privée de ses besoins vitaux. Ce “délaissement” est dû souvent selon nos interlocuteurs, à l’indifférence des autorités compétentes à leur tête les ministères du Commerce et des Transports.

Des commerçants et des transporteurs qui imposent leur diktat à chaque fête religieuse. “Nos commerçants travaillent comme ils veulent, au grand dam de toute une population, mais ce que je déplore beaucoup plus c’est le laisser-aller de nos autorités” se désole Ahmed.

Convient-il de savoir que la baguette de pain a été vendue hier à Alger, par des pseudo- boulangers à 15 DA, profitant de la situation de pénurie et devant une absence totale des autorités compétentes, d’autant qu’aucun commerçant ou transporteur n’a fait l’objet d’une sanction pour n’avoir pas assuré le service à telle période de la journée ou de l’année. “Même s’ils travaillent pour leur compte, les commerçants, les médecins et autres transporteurs se doivent d’être toujours prêts à répondre aux sollicitations du public, mais malheureusement chez nous, c’est tout à fait le contraire à chaque fête religieuse. Ces commerçants imposent leurs lois, le même constat pour les journées fériés, notamment le vendredi’’, s’indigne un autre citoyen. Il faut dire aussi que le législateur n’a rien prévu dans ce sens. Notons que lors de notre virée dans les différents quartiers et artères de la capitale, nous avons constaté cette amère vérité : “La morosité est partout”. Rien ne bouge, même le service public associé aux organismes publics. Ce phénomène englobe malheureusement, l’ensemble des entreprises, publiques et privées, qui, sontr censées prendre en charge les besoins primordiaux des citoyens. Nonobstant l’appel de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), qui avait lancé rappelons-le, un appel à tous les commerçants et transporteurs pour assurer le minimum durant cette fête, il semble que ces derniers jouent à la sourde oreille, sinon comment expliquer cette “punition’’. Bref, le privé n’en fait qu’à sa tête, il travaille à sa guise sans jamais se soucier de la clientèle.

Y. Maouchi

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