L’accusé (A.S) âgé de 24 ans, a été condamné avant-hier par la cour criminelle de Bouira à la peine capitale pour avoir commis un homicide volontaire, alors que le représentant du ministère public avait, lui, requis la perpétuité durant le procès.
Les faits remontent au 10 décembre de l’année 2010, et se sont déroulés dans le village de Selloum, commune d’Aghbalou, à une soixantaine de kilomètres à l’est du chef-lieu de la wilaya de Bouira. Ce jour là l’accusé est sorti de chez lui à bord d’un cyclomoteur pour s’acheter des cigarettes selon sa déclaration, et en cours de route, il s’arrêta pour réparer le système d’éclairage de sa moto. A ce moment là la victime, un jeune étudiant du village, répondant aux initiales (O.O), passa par là et les deux hommes échangèrent un salut. Selon un témoignage, l’accusé s’en serait brusquement pris à la victime en l’isolant dans un coin. L’accusé quant à lui, a déclaré qu’il aurait conseillé au jeune de ne plus s’approcher d’une collégienne qui habite dans le même village qu’eux deux. Une rixe s’en suivit entre les deux jeunes gens. Le jeune (O.O) reçut un coup de poignard au niveau de l’aisselle gauche, ce qui allait lui être fatal. Lors de son admission au service des urgences du centre hospitalier, toutes les tentatives du corps médical pour lui sauver la vie furent vaines. L’arme du crime a été retrouvée par un adolescent du village qui l’a remise aux services de la gendarmerie de la région. Durant le déroulement de son procès, l’accusé a essayé de se disculper du délit de préméditation retenu contre lui, mais il ne parvint pas à convaincre. En effet, l’accusé a avancé le fait que le poignard était tout le temps sur le cyclomoteur qui appartenait à son père, et qu’ils s’en servaient en cas de besoin, étant donné qu’ils vivent dans une zone montagneuse éloignée de l’agglomération. L’accusé voulait également se soustraire à l’autre forfait retenu contre lui, qui est l’homicide volontaire, mais encore une fois sa démarche n’a pas réussi.
Fahem H.