Poursuivant son programme d’action au profit des personnels des entreprises, l’inspection du travail de la wilaya de Béjaïa a organisé en collaboration avec l’Office de promotion et de gestion immobilière de la localité un séminaire réservé à la vulgarisation du rôle et des missions du comité de participation dans la vie de l’entreprise. Animée par S. Lakehal, chef de l’inspection de wilaya, et son collaborateur M. Moukah, cette journée d’information a permis aux cadres et partenaires sociaux de l’OPGI d’être au diapason avec la réglementation régissant les relations de travail, notamment celle relative au fonctionnement et aux prérogatives du comité de participation. Les représentants de l’inspection du travail insisteront sur l’objectif de ce type de regroupements qui n’est autre que le vœu d’instaurer un climat social serein au niveau des entreprises, en expliquant les prérogatives des uns et des autres et en levant certaines équivoques. Lors de son intervention, A. Benabdeldjalil, directeur général de l’OPGI de Béjaïa, avait tenu à souligner que dans son office, c’est l’administration qui a tout fait pour que les travailleurs se prennent en charge et aient leurs délégués, car le climat est serein. En se basant sur les ancrages juridiques, à l’origine de l’institutionnalisation du comité de participation, les orateurs expliqueront que cela s’était fait en 1990, dans le cadre du processus de séparation entre l’état, en tant que puissance publique, et l’entreprise, en tant qu’agent économique. Ces lois sociales ont introduit certains éléments de rupture par rapport aux dispositions du statut général du travailleur (SGT) et de la gestion socialiste des entreprises (GSE). Toutefois, si sur le plan social, un pouvoir de décision est accordé au comité de participation, sur le plan économique, aucun pouvoir de décision ne lui est reconnu, le laissant donc comme simple organe consultatif. En tentant d’expliciter le rôle du syndicat et celui du comité de participation, le chef d’inspection de wilaya se désolera qu’il y ait encore des représentants des travailleurs qui exigent, à tort et à travers et sans aucun argument valable, le départ du premier responsable de l’entreprise, comme c’est le cas pour l’entreprise des travaux routiers, à l’arrêt depuis le mois d’avril.
A. Gana