“L’affaire Mohamed Gharbi n’est pas une affaire de justice, c’est un cas de conscience”

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Par Hamid Ferhi

Telle fut la sentence de M. Hassani, trois jours avant son départ. Je l’ai senti très affaibli et pourtant, il a choisi d’être présent au rassemblement citoyen devant l’institution de Ksentini, pour exiger la libération de Mohamed Gharbi, un moudjahid et un patriote comme lui.

Il avait une grande confiance en la jeunesse, il ne ratait aucune occasion de le dire haut et fort. Que ce soit lors de sa solidarité avec le mouvement citoyen de Kabylie où ce jour là les jeunes présents le lui rendait bien, ils buvaient littéralement ses paroles, malgré sa voie tremblotante, il s’y dégageait une telle force que seul le silence assourdissant dérangeait les vérités qu’il assénait :

“Ce n’est pas normal qu’un pays si riche produise tant de pauvreté ce n’est pas normal qu’un homme qui a tant donné pour libérer son pays et défendre la République soi livré sur l’autel d’un compromis avec les pires ennemis de la nation…”

Quelle vie exemplaire, quel courage et surtout quel beau départ ; le départ d’un homme debout, d’un militant sincère. C’est le rêve de tout militant de partir en laissant une telle image dans son entourage.

Mes sincères condoléances à sa compagne de lutte et à tous ses proches.

H. F.

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