Le diabète progresse à un rythme alarmant dans la région de Tazmalt. D’après les chiffres obtenus auprès de l’association « Assirem » d’aide aux diabétiques, basée au niveau du chef-lieu de la commune, pas moins de 910 personnes sont atteintes de cette maladie multifactorielle.
Pour illustrer cette hausse fulgurante des statistiques, on relève qu’en 2008, le nombre de malades s’établissait à 625 cas. Soit une augmentation de près de 20% en l’espace de quatre ans.
Les chiffres communiqués par l’association mettent en évidence une prédominance du Diabète non-insulino dépendant (DNID), par rapport au Diabète insulino dépendant (DID), appelé communément diabète maigre. De même, il est relevé une acuité plus marquée de la maladie chez le sexe féminin. D’autre part, il est fait état d’une incidence accrue de la pathologie chez la frange juvénile. « Au-delà de ces chiffres très élevés, le signe le plus alarmant réside dans l’apparition du diabète non insulino dépendant chez l’adulte jeune, alors qu’il y a un peu plus d’une décennie, ce type de diabète n’était diagnostiqué que chez les personnes âgées de plus de 40 ans », explique un praticien. Ce dernier estime que les statistiques sont loin d’être exhaustives. Par conséquent, l’occurrence de la maladie est plus importante. « Il y a toujours des malades qui, pour diverses raisons, ne sont répertoriés nulle part », dispose le médecin. « Il ne faut pas aussi perdre de vue, déclare-t-il, que le diabète peut évoluer de manière insidieuse et ne sera découvert qu’à l’occasion d’un dosage fortuit du sucre sanguin ».S’agissant des causes à l’origine de la propagation hallucinante de la maladie, le médecin énumère une pléthore de facteurs, tels que le mode d’alimentation, le manque d’exercices physiques et le terrain génétique. « Il y a toujours un facteur, parfois plusieurs, qui interviennent pour dérégler le métabolisme glucidique et conduisent au diabète », dira notre interlocuteur.
N. Maouche.