Pas moins de 226 listes postulantes aux assemblées communales et 16 autres à l’assemblée de wilaya vont devoir se disputer les voix de ceux et celles, parmi les 500.477 électeurs que compte Bouira, qui se rendront aux urnes, jeudi prochain. Pour ce faire, tous les candidats avaient, trois semaines durant, la latitude d’accrocher le citoyen, en lui explicitant la feuille de route qu’ils comptent mettre en œuvre dans la commune convoitée. Qu’en était-il réellement ? L’affichage, la réclame la plus élémentaire, et non moins importante, a été quasiment assurée par l’ensemble des partis en lice et par les trois listes indépendantes candidates aux assemblées communales (M’Chedallah, Ath Laqser et El Adjiba). Seulement, ce support de masse qui est l’affichage n’est pas du tout sorti de l’ornière traditionnelle : slogans bateaux, démagogiques et non accrocheurs, photos identifiant les candidats souvent trop folkloriques et rarement expressives. Cependant, le temps de vie d’une affiche sur le support destiné à cet effet n’excède pas quelques heures. Elle est vite lacérée. La proximité tel un leitmotiv, est un concept qui revenait souvent, durant les trois semaines de campagne. À l’exception de quelques candidats qui ont « osé » animer des meetings même devant un parterre très réduit, beaucoup se sont contenté de sillonner les quartiers et autres villages. C’est, d’ailleurs, à ce spectre de la salle vide qu’a été confronté M. Boudina, le président du MCL, vendredi dernier. Attendu pour animer un meeting à la salle Issyakhem et constatant le vide autour de lui, le chef du parti préférera s’assurer « l’effet image », en optant pour une virée dans les quartiers de la ville de Bouira. A souligner, cependant, que les promesses de monts et merveilles ont été bannies du discours des candidats, toutes les fois qu’ils sont entrés en contact direct avec les citoyens. Cela étant dit, ils sont rodés aux discours généralistes, mettant en avant leur disponibilité à être à l’écoute et près du citoyen. Dans la foulée de leur discours généreux, et comme pour préparer l’échec à venir, ils n’omettent jamais de rappeler que le président de l’assemblée communale n’a aucune prérogative. Ce qui ne les avait cependant pas empêchés de se porter candidats à une assemblée sans prérogatives.
S. O. A.