Malgré l’abondance des fruits et légumes de saison au niveau des marchés de la ville d’Ain Bessam, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Bouira, les prix connaissent encore des hausses inexplicables, du moins en ce qui concerne certains produits de large consommation, qui deviennent hors de la portée des ménages. En effet, aussi bien au marché couvert du centre-ville que celui de proximité ou encore celui de l’informel, force est de constater que la nouvelle production de pommes de terre, malgré son abondance, est vendue entre 50 et 65 DA le kilogramme, l’oignon sec entre 40 et 50 DA le kg, la courgette à 110 DA le kg, le fenouil entre 75 et 90 DA, les haricots à 110 DA le kilogramme. Le même refrain est constaté du côté des fruits où le prix du kilo d’oranges oscille entre 120 DA et 140 DA, celui de la mandarine a connu quant à lui une baisse sensible pour atteindre les 60 DA le kilogramme, les bananes ont atteint les 150 DA, la pomme de production locale les 120 DA. «À chaque fois, ce sont les prix des produits de large consommation qui sont touchés par la flambée des prix. Les consommateurs, notamment ceux à faible revenu, ne comprennent pas les véritables raisons de cette hausse, malheureusement, ils n’ont aucune autre alternative que d’acheter le nécessaire et de boycotter le reste !», se désole un citoyen, rencontré sur place. Ainsi, les commerçants, les fellahs de la région ou même les contrôleurs de la direction du commerce et de la protection du consommateur, ne peuvent donner des explications justifiées à ce phénomène, qui pénalisent à chaque fois les consommateurs, «c’est toujours le problème de la spéculation et des barrons qui ont la mainmise sur les producteurs et sur tous les marchés !», diront les citoyens.
Oussama. K
