Tifrit, situé en surplomb de la ville d’Akbou, est le dernier village en date à jouir des bienfaits du gaz naturel. La mise en service du gaz a été officiellement inaugurée, il y a de cela cinq mois. Cependant, jusqu’au jour d’aujourd’hui, « plus de la moitié des foyers ne sont pas encore raccordés », déclare un responsable du maître de l’œuvre. « Les travaux de mise en place du réseau de distribution de gaz sont achevées. Quant à l’alimentation des foyers, elle se fait au rythme de l’exécution des travaux intra-muros, et qui sont à la charge des abonnés », souligne notre interlocuteur. Cet investissement, nous signale-t-on, est loin d’être à la portée de tous. « Les pères de familles aisés ont pris les devants, en anticipant l’arrivée du gaz. Certains ont procédé à l’exécution des travaux, plusieurs mois, à l’avance. En revanche, pour les gens moins nantis, ce n’est pas aussi évident », affirme un habitant de Tifrit. On estime à environ 30 mille DA les frais d’installation (matériel et main d’œuvre) à l’intérieur d’une habitation. Ce à quoi, il convient d’ajouter 10 mille DA, que l’abonné doit débourser dans l’achat d’un compteur fourni par la SDE/ DD de Béjaïa. « Quand on pense au temps fou qu’on passe à courir derrière l’introuvable bonbonne de gaz, on ne peut rien dire que féliciter l’arrivée du gaz naturel aux portes de nos maisons», renchérit un autre résident de Tifrit,
N. M.