La journée de dimanche dernier a été houleuse pour les responsables de la polyclinique d’Aomar, suite à l’indisponibilité de vaccins infantiles en quantité suffisante, pour satisfaire une centaine de personnes accompagnées de leurs progénitures. Une liste a été dressée, à partir de huit heures, pour déterminer l’ordre d’accès à la vaccination. Or, un citoyen, arrivé après la clôture de cette liste l’a carrément détruite. Pour pallier à cet incident, les responsables ont opté pour des tickets numérotés, ce qui a engendré une anarchie indescriptible. Nous avons assisté à des scènes de pugilat entre les citoyens et les agents de sécurité de l’institution sanitaire. Certains parmi les présents ont tenté de ramener au calme cette foule déchaînée, en les informant que d’après les infirmiers, il y a insuffisance du produit, il y a tout juste une soixantaine de flacons qui est mise à leur disposition, ce qui ne satisfait guère tout ce monde ici présent. Le responsable de la polyclinique nous dira : «Il nous arrive de recevoir ce vaccin une fois tous les deux à trois mois, mais notre quota ne dépasse pas 60 flacons, ce qui nous fait vivre un calvaire comme celui auquel vous venez d’assister, et les citoyens ignorent toutes ces circonstances et nous, nous comprenons leur mécontentement. Quoique que nous fassions, nous ne parvenons pas à les convaincre». En effet, comme nous l’avons constaté de visu, une soixantaine de flacons est loin de répondre aux besoins de tous les enfants venus des localités de la commune d’Aomar et de Djebahia. Un citoyen se demande où pourrait-il se procurer un flacon de vaccin, même à un prix exorbitant, il nous dira : «Je suis prêt à payer cinq mille dinars, pourvu que mon enfant soit vacciné dans les délais. J’ai attendu seize ans pour avoir un enfant, je ferai tout pour lui». La direction de la santé (DSP) doit intervenir et mettre fin à ce calvaire que vivent les citoyens et les travailleurs du secteur de la santé en dotant les institutions sanitaires d’un quota suffisant pour répondre aux besoins de la population.
A. B.
