Depuis le lundi dernier, le siège de la mairie d’Aït Bouaddou, relevant de la daïra de Ouadhias, a été fermé par les responsables locaux du parti de Rassemblement pour la Culture et la Démocratie. Ces derniers estiment avoir été spoliés de leur droit, « celui de prendre les commandes de cette municipalité ». Il convient de rappeler que le RCD a raflé 7 sièges lors des élections de 29 novembre dernier, le FFS 6 et le FLN deux sièges. Comme le stipule l’article 80 de la loi organique n° 12-01 du 12 janvier 2012, relative au régime électoral : « Si aucune listes n’a obtenu la majorité des sièges, les listes ayant obtenu, au moins, 35% des suffrage peuvent présenter un candidat (…). Est déclaré président de l’assemblée, le candidat ayant obtenu la majorité absolue des voix (…) ». Le candidat RCD n’a pas eu la majorité absolue devant l’alliance contractée par le FFS et le FLN qui a eu 8 sièges contre 7 pour le RCD. Mais ce dernier refuse la défaite en ayant recours à d’autres procédures autres que celles de la démocratie et du dialogue. Deux premières tentatives pour installer le nouveau maire, lundi et mercredi de la semaine dernière, ont avorté. L’installation a, certes, eu lieu au siège de la daïra de Ouadhias, dans l’après-midi de dimanche dernier, en présence du chef de daïra, des directions et subdivisions locales, les 6 élus FFS, les 2 du FLN et les trois du RCD, mais après trois jours, le siège de la mairie d’Aït Bouaddou demeure fermé au grand désarroi des habitants qui voient en cela une sorte de méprise à leur égard.
B. K.