«Le chef de daïra doit assumer ses responsabilités»

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Avant-hier jeudi, une cinquantaine de locataires des différents Haouchs de la rue Abane Ramdane, en plein cœur du chef-lieu de la wilaya de Bouira, sont revenus à la charge.  Ainsi, après avoir tenu un sit-in, dimanche dernier, devant le siège de la mairie, ces locataires ont récidivé jeudi dernier, en tenant un rassemblement au même lieu. En effet, les protestataires qui se disent « lésés » par les autorités, notamment le chef de la daïra de Bouira, ont exhorté ce dernier à tenir ses promesses, « en procédant à nos démolition de leurs gourbis et nous recaser dans des logements dignes ». M. Naïli, porte-parole des manifestants, a déclaré que « par ce rassemblement, nous tenons à rappeler au chef de daïra ses engagements par rapport à notre dossier. Ce dernier, devait être réglé l’an dernier, mais on ignore les raisons qui empêchent notre relogement », a-t-il indiqué avant d’ajouter : « Nous sommes décidés à camper sur les lieux, rien, ni personne ne pourra nous en dissuader ». Interrogé sur les mesures prises par le nouvel édile de Bouira, notre interlocuteur a précisé que « le maire s’est déplacé à l’intérieur de nos taudis et a constaté de visu dans quel état nous survivons. Mais comme chacun le sait, le maire ne peut rien faire, hormis le fait de transmettre nos doléances au chef de daïra et au wali ». Il a aussi appelé le chef de la daïra de Bouira à « prendre ses responsabilité et d’en assumer les conséquences ». Au fil des minutes, la tension commençait à monter, et certains d’entre les contestataires, visiblement agacés par le fait qu’aucun responsable n’ait daigné se déplacer sur les lieux, se sont écriés : « On en a assez d’attendre, on ferme la route! », aussitôt dit, aussitôt fait. Des blocs de pierres ont été dressés au beau milieu de la rue Abane Ramdane, bloquant ainsi la circulation automobile. Face à cette crispation soudaine, M. Naili a vite fait de reprendre les choses en main pour éviter que les choses ne débordent. « Nous devons rester calmes, le chef de daïra est absent. Calmez-vous mes amis, on aura gain de cause, mais pas de cette manière », a-t-il lancé aux citoyens à bouts de nefs. Ces derniers, sont revenus à de meilleurs sentiments, mais promettent de « radicaliser leur action, si aucune avancée n’est enregistrée dans les prochains jours », ont-ils menacé avant de se disperser dans le calme. Notons, enfin, que selon le porte-parole de ces citoyens, ce mouvement de contestation reprendra, demain dimanche, par un autre sit-in et une éventuelle marche vers le siège de la daïra de Bouira.. 

Ramdane. B

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