«C’est parce qu’il s’est avéré que les dégâts occasionnés par l’incendie de la Grande poste sont plus importants qu’on ne l’imaginait, que pas moins de 30.000 abonnés attendent toujours le rétablissement de leurs lignes».
Ce sont là les propos du ministre des Télécoms, Moussa Benhamadi, sur les ondes de la radio nationale, hier matin. On saura, ainsi, que les répartiteurs ont été sérieusement endommagés par cet incendie. De plus, cela a également occasionné de sérieuses perturbations dans le réseau des guichets de distributeurs automatiques de billets de banque (DAB) à travers des agences d’Algérie Poste des wilayas du centre du pays. Pour y remédier et faire face à ce problème, les responsables du secteur avaient, au lendemain de l’incendie, fait savoir que des solutions de rechange, en vue de dépanner de nombreux abonnés, avaient été mises en œuvre, notamment avec la mise en place d’une nouvelle plate-forme avec l’introduction de la technologie MSAN, consistant à ne plus centraliser de gros équipements, comme c’est le cas de la centrale de Ben M’Hidi. Les équipements seront, désormais, décentralisés. Mais jusqu’à la journée d’hier, ni téléphone, et par ricochet, ni Internet dans les foyers des milliers d’Algérois. Selon le responsable du secteur, « le retour à la normale pourrait prendre encore plusieurs jours, selon le comité de crise mis en place par Algérie Télécom, pour encadrer les travaux de rétablissement des lignes téléphoniques. Certains abonnés d’AT ont enregistré le rétablissement de leur connexion Internet, mais sans leurs lignes de téléphone ». Pour ce qui est de l’origine de cet incendie qui a créé une grande frayeur, notamment au passage de la délégation présidentielle, peu de détails ont été fournis, même si la direction d’Algérie Poste évoquait une étincelle électrique à l’origine du départ du feu. Elle ne précise pas s’il s’agit d’un acte de sabotage ou d’un accident. Selon la version officielle, un court-circuit dans les sous-sols du bâtiment serait à l’origine de cet incendie, que les pompiers ont mis des heures à éteindre. Plusieurs étages ont été littéralement détruits, alors que la façade droite du bâtiment a été en partie, détériorée. Suite à cela, une ambiance tendue et un mouvement de foule ont été observés aux abords de la Grande Poste. Des jeunes criaient leur rage et s’en sont pris à un véhicule de la police. Résultat : La destruction de câbles privait, jusqu’à hier, le centre de la capitale de communications et d’accès à Internet.
Ferhat Zafane