Comme d’habitude, tout un tapage est fait autour de la récolte des olives et son rendement, un tapage auquel les propriétaires des huileries ne sont pas étrangers, eux qui fixent le rendement entre 10 et 12 litres d’huile par quintal d’olives.
Cela, dès les premières journées du démarrage de l’opération de trituration, alors que traditionnellement, le rendement évolue dans une fourchette allant de 18 à 23 litres par quintal. Première conséquence de cette propagande faite autour du faible rendement, une incidence négative sur le prix des olives qui enregistre un net recul de pas moins de 10 DA au kilo, cela alors que le prix était à 50 DA le Kg à la mi-décembre chez les intermédiaires qui exercent dans ce créneau. Ainsi, à l’heure actuelle, le prix stagne autour de 40 DA le kg. La 2eme conséquence est que les agriculteurs qui sollicitent les prestations des huileries sont tenus d’accepter ce rendement, aussi faible soit-il, sans se poser de questions étant déjà psychologiquement préparés à cet état de fait, après ce tapage fait autour du rendement dans la région par les propriétaires d’huileries qui semblent s’être donnés le mot pour le fixer aussi bas, alors que le calibre et la maturité de la récolte ne différent en rien par rapport à ceux des années précédentes. C’est un cas sur lequel doivent se pencher les services agricoles compétents en apportant des réponses par de simples procédés tel que la mise sur pied d’une commission technique composée de spécialistes en agronomie, qui assisteraient à l’opération de trituration des échantillons de la récolte de chaque commune, sachant que le rendement varie d’une région à une autre, en fonction du climat spécifique à chacune d’elles, de la qualité du sol, de l’espèce ou la variété de l’olivier et, enfin, de l’entretien et de l’irrigation, sachant que le rendement des oliveraies irriguées est nettement supérieur à celles qui ne le sont pas, tout comme le pressage qui joue une rôle important dans le rendement. Une chose est sure, à l’heure actuelle, l’ensemble des agriculteurs qui s’attellent au ramassage d’olives dont la campagne bat son plein sont complètement démoralisés après la propagation de la nouvelle de ce faible rendement, ajouté au 1/6ème prélevé par les propriétaires des huileries à titre d’honoraires.
Oulaid Soualah