Les services en charge de la distribution du gaz butane ne cessent de clamer, haut et fort, que toutes les dispositions ont été prises pour alimenter tous les foyers de la wilaya en bonbonnes de gaz, afin d’éviter les problèmes rencontrés par ces derniers, l’hiver passé.
Pourtant, dans la daïra d’Aokas, le gaz butane se fait de plus en plus rare. Depuis mercredi dernier, il y a une sorte de pénurie de ce produit pour ne pas dire qu’une certaine tension commence à s’y installer, comme ce fut le cas l’année passée. Un citoyen de la commune de Tizi N’Berber, rencontré le jeudi matin à la station de services d’Aokas où il attendait l’arrivée du camion de Naftal, dira trimballer ses bonbonnes de gaz vides dans la malle de sa voiture depuis la veille dans l’espoir de se ravitailler. De son côté Ali, un habitant de la commune d’Aokas fulminera contre « les mensonges » de Naftal qu’il accusera d’être incapable de satisfaire les besoins de la population en ce produit, alors que l’Algérie en est l’un des plus grands producteurs au niveau planétaire. Il déclarera avoir fait le tour de tous les revendeurs de gaz des communes avoisinantes et que ce n’est que chez un particulier du village de Baccaro, dans la commune de Tichy, qu’il a pu trouver, le vendredi matin, une seule bonbonne de gaz pleine alors qu’il avait quatre bonbonnes vides chez lui.
À entendre, le premier responsable du centre de distribution de Béjaïa, il ne peut pas y avoir de manque en ce produit d’autant plus que plusieurs entrepôts de stockage ont été ouverts à travers les différentes contrées de la wilaya notamment à Kherrata, Beni K’sila, Chemini et, très prochainement, à Taourirt Ighil dont les citoyens avaient formulé une demande en ce sens, à l’entreprise Naftal. Il a suffi des premières averses de pluie et chutes de neige pour que les citoyens soient aux abois dans une wilaya dont le taux de pénétration en gaz de ville est des plus faibles du pays.
A. Gana