Jusqu’à 17 heures, hier, il n’y a eu ni réquisitoire et encore moins de verdict dans le procès en appel de l’affaire du port d’Alger qui met en cause pas moins de dix accusés.
Ces derniers ont été entendus, hier, à la cours de Tizi-Ouzou lors du procès en appel de l’affaire dite « du port d’Alger » où d’ex responsables de la plus grande enceinte portuaire du pays sont impliqués. Les accusés devaient, dans un premier temps, comparaître le 25 décembre dernier, mais l’affaire a été reportée pour hier. Ainsi, et lors du procès, les mis en causes ont nié les faits qui leur sont reprochés. La plupart d’entre eux, poursuivis pour association de malfaiteurs et conclusion de contrats, en violation des dispositions de la loi et de la réglementation, en vue de l’octroi d’avantages injustifiés à autrui. Les accusés ont tenté de convaincre que toutes les opérations conclues étaient réalisées dans la stricte réglementation et le respect des lois qui régissent l’octroi de marchés au sein du port d’Alger. C’est le cas de l’ex président directeur général du port d’Alger, Ali Ferah en l’occurrence, qui soutiendra qu’aucun acquéreur n’était en situation irrégulière du temps où il était à la tête de la société portuaire. Il signalera, par ailleurs, que « des sociétés privées intervenaient, parfois, avec leurs moyens et leurs chariots afin de décharger les bateaux. Des entreprises qui avaient été choisies suite à une procédure de soumission ». Pour les contrats signés entre la direction du port d’Alger et trois entreprises privées, dont Metija, l’ex directeur de la réglementation et de l’exploitation Z. A., deuxième accusé à passer à la barre, déclarera qu’il s’agissait plus de « contrats d’adhésion ». La session, qui s’est prolongée jusqu’à la fin de l’après-midi, verra défiler les autres accusés dans cette même affaire qui a déjà pour rappel, été traitée par la cour d’appel d’Alger, le 19 juin 2011. Cette dernière reverra les peines prononcées le 27 avril dernier par le tribunal de première instance de Sidi M’Hamed à la hausse. L’ex-PDG du port d’Alger, Abdelhak Bouraoui, et l’ancien directeur de l’exploitation de l’organisation du port ont, pour rappel, écopé de 6 ans de prison ferme. Alors que le second ex PDG, Ali Ferah, écopera, lui, d’une peine de 4 ans de prison ferme. D’autre part, des condamnations allant d’un à trois ans de prison, dont deux fermes, ont été prononcées à l’encontre de cinq autres inculpés. L’affaire a fait surface en 2010. Une plainte avait été déposée par le propriétaire d’une société privée de transport mettant en avant la gestion douteuse du port d’Alger, la dilapidation de fonds publics et des sociétés privées qui travaillaient «illégalement» avec des autorisations obtenues en contrepartie de pots-de-vin. Ali Ferah et son successeur, Abdelhak Bourouai, ont été arrêtés pour des marchés et opérations de manutention accordées à des entreprises privées de transport de marchandises. De nombreux autres fonctionnaires au niveau du port d’Alger ont eux aussi été arrêtés ou entendus.
Ch.T.