Vers la reconduction de Bensalah

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C’est ce matin qu’aura lieu l’installation de la nouvelle mouture des membres du Conseil de la Nation, après un renouvellement partiel de ses membres, élus lors du scrutin du 29 décembre 2012 et ceux désignés dans le cadre du tiers présidentiel et ce, lors d’une séance plénière au siège du Sénat. Pour rappel, 48 membres élus du scrutin du 29 décembre dernier et 24+6 membres, que le Président de la République a désigné au titre du tiers présidentiel, seront appelés également à procéder à la mise en place et au renouvellement des structures et organes internes de fonctionnement du Conseil de la Nation, notamment l’élection du nouveau président de l’institution législative, des présidents des groupes parlementaires, des commissions permanentes et de leur installation. Après quoi, le Conseil de la Nation débutera de plein droit sa nouvelle et quatrième législature, 2013-2019. Or, la question qui taraude l’esprit, depuis quelques temps, est sans conteste celle de savoir qui sera le président de cette auguste institution, ou plus clairement : qui succédera à Abdelkader Bensalah, s’il n’est pas maintenu à son poste ?  Ce dernier, ayant accompli son mandat de six ans à la tête du  Conseil de la Nation, pourrait, selon les supputations, demeurer en place. De toute évidence, tout le laisse croire, si l’on devait se référer aux déclarations du responsable de la communication du FLN, Kassa Aïssa, qui affirmait il y a quelques jours que « le règlement intérieur du Sénat est très clair. L’article 6 dudit texte stipule que le président du sénat est élu au suffrage secret par les sénateurs ». Abdelkader Bensalah est bien parti pour rester président de la chambre haute. Sur un autre registre, force est d’admettre que d’autres zones d’ombre entourent l’installation de cette nouvelle équipe parlementaire de la chambre haute. En effet, ce n’est pas uniquement le nom du futur président du Sénat qui suscite des interrogations, mais un flou persiste également sur le nombre exact de sièges sénatoriaux à pourvoir. Actuellement, le Conseil compte 144 membres, mais la Constitution, dans son article 141, prévoit que « le nombre des membres du Conseil de la Nation est égal à la moitié au plus, des membres de l’Assemblée Nationale ». Or, le nombre de sièges de l’APN a augmenté passant de 389 à 462. Donne qui permet d’avancer qu’un décret présidentiel, comme ce fut le cas avec l’APN, serait entrain d’être élaboré.  Pour rappel, les 144 membres du Conseil de la Nation sont élus pour les deux tiers (2/3), c’est-à-dire 96, au suffrage universel indirect et secret, parmi et par les membres des Assemblées populaires communales et de wilaya. Un tiers (1/3) de ses membres (48 membres) est désigné par le Président de la République parmi les personnalités et compétences nationales dans les domaines scientifique, culturel, professionnel, économique et social. Le mandat du Conseil de la Nation est fixé à six ans et sa composition est renouvelable par moitié tous les trois ans.      

  Ferhat Zafane  

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