Recueil des poèmes de Mohand Saïd Amlikeche

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Le livre Mohand Saïd Amlikeche (1812 – 1877), poète et résistant, vient de paraître aux éditions TIRA de Béjaïa. C’est un essai sur ce poète du 19ème siècle, contemporain et ami de Si Mohand Ou Mhand et Cheikh Mohand Ou El Hocine qui a vécu à Iaggachen chez les Mlikech (Tazmalt) et qui a laissé un grand nombre de poèmes que les deux auteurs, Bellil Yahia et Djamel Arezki ont eu l’idée de recueillir. Le poète appartient à une famille maraboutique, relativement lettrée en arabe, qui serait originaire du Sud Marocain, (Rio Do Oro), d’autres sources disent du Nord. Elle s’est installée d’abord à Boudjellil (Béjaïa) puis Iaggachen, dans la tribu des Ath-Mlikeche, vers la fin du 17ème début du 18ème siècles. Leur ancêtre Abdellah avait trois enfants, Mohand Ou Abdellah, Ali Ou Abdellah et Smail Ou Abdellah. Ce dernier était retourné à Boudjellil, il n’avait pas laissé de descendance. Mohand Ou Abdellah est le grand père du poète Mohand Saïd. Il avait laissé Mohand Saïd, Mahfoud et Messaoud. Ce dernier est le père du poète. Il avait épousé sa cousine Adada Ou Abdellah, fille de Sidi Ali. Mohand Saïd avait un frère, Hanafi Ou Abdellah. Ils formaient la branche des Aït Cheikh, connue sous le nom de Hanafi, après l’institution de l’état civil à la fin du 19ème siècle. Les deux autres sont Aït Lxewwas (Khouas) et Aït Abdelli (Abdelli). C’est la configuration actuelle de la famille du poète (P32). Sa maîtrise du verbe a fait de lui, en son temps, c’est-à-dire au milieu du 19ème siècle tourmenté notamment à cause de la colonisation française, le prince des poètes : « Pour être reconnu poète, il lui fallait composer un poème de cent distiques qu’il jugeait avant de lui donner une investiture symbolique mais appréciée». La mémoire collective restitue ainsi ce que le poète lui-même disait en Kabyle : « Messus lemdeḥ n win ur as-yennin akken s-yeqqar Muḥend Saεid. » (P35). Notons que Bellil Yahia, est titulaire d’un Master 2 en sciences de l’éducation de l’université Paris 8, il exerce la fonction d’inspecteur de Tamazight dans la wilaya de Béjaïa. Il est né à Taghalat Aït Mellikech. Arezki Djamel, est également titulaire d’un Master 2 en sciences de l’éducation à l’université Paris 8. Il est inspecteur de langue Française à Bouira. Il a déjà publié un recueil de nouvelles intitulé Akal d wawal, aux éditions Tira (Béjaïa) en 2009, et Contes et Légendes de Kabylie, aux éditions Flies France, à Paris en 2010.                                      

 Achiou Lahlou

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