Ayant déserté le terrain et cessé ses activités depuis l’année 2006, pour des raisons inconnues, voilà qu’après mûres réflexions, les jeunes du village Taghalat, qui ne pouvaient rester indifférents par rapport à cette situation, ont opté pour la renaissance et la remise sur rails de l’association Imesdurar (les montagnards) et ce, dans le but de prendre en charge et permettre le dénouement des problèmes multidimensionnels dans lesquels se débattent les habitants de ce hameau depuis des lustres. C’est ainsi que l’association, conduite par le jeune universitaire Idris Benarab, en sa qualité de président, a renoué avec ses activités au début de l’année en cours, en restant à l’écoute des citoyens. En effet, pour marquer ce retour, Imesdurar a organisé la semaine dernière, « Timechret », un rituel qui se faisait jusque là lors de la fête religieuse de l’Achoura et que les montagnards ont voulu sortir des oubliettes et marquer le retour, après des années d’absence, d’une coutume ancestrale qui se caractérise par un des valeurs de solidarité et d’entre-aide entre les habitants. Cette célébration demeure, pour le nouveau président d’Imesdurar, « symbolique, mais très significative afin de rester attachés aux valeurs ancestrales ainsi qu’aux us et coutumes de la région ». Cet événement, donc, a été une occasion pour les habitants du village Taghalat et ceux qui y sont originaires, de se retrouver et de rester en contact permanent. Dans son programme, à court et moyen termes, l’association a lancé des cours de soutien aux élèves des classes d’examens (BEM et Baccalauréat), chose que les apprenants ont apprécié. Plusieurs autres actions sont inscrites sur la feuille de route des « Montagnards », puisqu’ils comptent faire, de l’argent des cotisations et des dons des âmes charitables plusieurs, « des achats d’équipements d’utilité publique et procéder à des travaux d’aménagement là où c’est nécessaire, pour assurer un meilleur cadre de vie aux citoyens et répondre ainsi aux doléances et aux sollicitations des habitants, des jeunes en particulier, pour une réelle et sérieuse prise en charge des revendications citoyennes, dans un cadre réglementaire », nous dira Idris Benarab, qui arrive, malgré ses études, à assumer sa responsabilité et sa mission aux niveau de l’association qui, faut-il le rappeler, est purement bénévole, pour le bien des habitants qui l’ont placé à la tête de cette association.
Achiou Lahlou
