La délinquance, un phénomène social

Partager

A Tizi Ouzou comme à Béjaïa, à Oran comme à Constantine, Alger, Skikda et ailleurs, dans l’Algérie des villes comme dans celle des campagnes, la presse ne cesse de tirer la sonnette d’alarme : la délinquance prend des allures inquiétantes, les agressions physiques, les vols, les atteintes à la pudeur ne cessent d’augmenter. En fait, les criminels et les voyous ont toujours existé, et dans tous les pays : “il n’y a pas de société, écrit Durkheim, où sous des formes diverses, on observe une criminalité plus ou moins développée. Il n’est pas de peuple dont la morale ne soit quotidiennement violée…” Et si dans le passé, on n’en parlait pas, c’est par une sorte de pudeur qui interdisait d’étaler au grand jour les crimes de la communauté. Ce n’est plus le cas aujourd’hui où les médias répercutent le moindre événement et le commentent. Le public est certes mieux informé mais il est aussi saturé, submergé, engorgé, au point où, parfois, il ne se retrouve plus ! Il est alors gagné par l’angoisse et la peur et déjà certains n’osent plus sortir, par peur de se faire agresser, voire enlever ou assassiner, ce qui a pour effet d’augmenter le sentiment d’insécurité. Il n’y a pas de doute que si on compare avec les décennies précédentes, la petite délinquance a augmenté, suivant en cela le développement des villes et de la population, mais il est faux de parler d’une délinquance généralisée qui met en danger les biens et la vie des particuliers et qui fait de l’Algérie un pays où, au diktat du terrorisme, succède le règne des voyous !

S.Aït Larba

Partager