La grève cyclique de deux jours, lancée par les travailleurs de cinq cités universitaires de Béjaïa, a été ponctuée, hier, par une imposante marche qui s’est ébranlée, vers 10 heures, de la résidence universitaire Targua Ouzemmour en direction du siège de la wilaya, où les marcheurs ont procédé à la fermeture de la rue de la Liberté pendant au moins deux heures. En effet, ils étaient environ trois cents travailleurs des campus, des résidences universitaires et de la DOU (Direction des Œuvres Universitaires) à battre le pavé hier, répondant à l’appel du SNAPAP, également qui a prévu pour aujourd’hui un sit-in de protestation devant le siège de la DOU. Au cours de leur marche, les protestataires ont scandé des slogans hostiles à leur ancienne représentation syndicale, l’UGTA, s’attaquant ouvertement à son secrétaire général, Madjid Sidi Saïd. Ils reprochent à la centrale syndicale d’avoir été « à la solde de l’administration et non à côté des travailleurs, lors de la précédente action de protestation des corps communs de l’enseignement supérieur, au début du mois en cours», a-t-on dénoncé. C’est une déception qui s’ajoute à la politique de la « sourde oreille», adoptée par les autorités du secteur, face aux revendications exprimées par les travailleurs des résidences universitaires, d’où ce retour à la charge, avec l’organisation de plusieurs actions consécutives et la promesse de procéder à d’autres, « si les autorités continuent à tourner le dos aux travailleurs », affirme-t-on. La seule réponse de l’administration aux protestataires est, selon ces derniers, une invitation pour le dépôt de la plate-forme de revendications. Cette réponse est considérée par les travailleurs comme « une fuite en avant ». Il convient de rappeler, par ailleurs, que les revendications émises par les corps communs de l’enseignement sont, entre autres, « l’annulation de l’article 87 bis, l’intégration de tous les contractuels et, l’augmentation des salaires, des différentes primes et des pensions des retraités ».
M. H. Khodja
