Ould Ali El Hadi, directeur de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou
«C’est une perte incommensurable»
«Abderahmane Bouguermouh est le père et l’initiateur du cinéma d’expression amazighe. C’est le pionnier du cinéma amazighz. Il est le premier à mettre en image un film amazigh. Je parle de son adaptation de La Colline oubliée de Mouloud Mammeri, qui restera gravée dans la mémoire des Algériens. Abderahmane Bouguermouh est un symbole. On l’a toujours connu comme un homme humble, disponible et généreux. On lui doit aussi, et surtout, l’éclosion de jeunes talents ou, pratiquement, celle de l’école cinématographique en Algérie. Sa mort est une perte incommensurable. On est vraiment touchés. C’est quelqu’un qui a laissé un legs important pour la culture algérienne. C’est à nous, aujourd’hui, d’assurer sa préservation et surtout d’assurer la continuité de ce qu’il a laissé »
Omar Fetmouche Directeur du TR de Béjaïa
«Ce fut un grand homme»
«Abderrahmane fut un grand monsieur, généreux au grand cœur. Il est le précurseur du cinéma Amazigh. On lui doit la création du cinéma Amazigh. Il a été remarquable par sa disponibilité à chaque fois qu’il a été sollicité que ce soit pour le festival de la poésie ou autre manifestation, et ce malgré sa maladie. Il restera toujours le grand homme que j’ai connu. Qu’il repose en paix »
Si El Hachemi Assad Commissaire du festival Amazigh
«Il est temps de numériser le film La colline oubliée
«Abderahmane Bouguermouh a beaucoup donné pour le cinéma national, et en particulier pour le cinéma Amazigh. C’est lui qui a signé la première œuvre cinématographique amazighe, à travers La Colline oubliée. Il est le fondateur du cinéma Amazigh en Algérie. Abderrahmane Bouguermouh a toujours répondu présent à chacune de nos sollicitations dans le cadre du festival du film Amazigh. Il a donné sa caution, et cela représente une grande importance pour nous. Il a toujours été à l’écoute. En guise de reconnaissance, on lui a décerné l’année passée, le prix de l’Olivier d’or du festival. Il a énormément donné au cinéma et c’est à nous, aujourd’hui, de continuer dans cette voie afin de renforcer le cinéma en optant pour la formation. Il est temps, également, dois-je dire, de numériser le film La colline oubliée ».
«J’aurais aimé travailler avec lui»
Arezki Siouani Acteur
«C’est une grande perte pour l’Algérie et pour le cinéma Amazigh. Je ne l’ai pas connu personnellement, mais je suis très marqué par son œuvre. Le film Kahla oua Beida reste pour moi l’œuvre qui a bouleversé le cinéma et la société Algérienne, d’une manière générale. J’aurais vraiment aimé travailler avec lui, mais malheureusement je n’ai pas eu cette chance. Aujourd’hui, je ne peux que présenter mes sincères condoléances à sa famille et plus particulièrement à sa femme Djamila »
Propos recueillis par M.O.B
