Le maire encore empêché d’accéder à la mairie

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L’actuel maire de Barbacha, élu sur la liste du RCD le 29 novembre dernier, a été empêché hier, par des centaines de personnes d’accéder au siège de l’APC, voire d’adresser un message d’apaisement à ses concitoyens, rapporte une source locale.

Flanqué d’une trentaine de ses partisans, le maire, installé en déplacement par le wali de Béjaïa, a fait son apparition sur le parvis du siège de l’APC sous les cris « dégage, dégage, dégage», scandés à tue-tête par des centaines de contestataires. Résigné le maire a rebroussé chemin sans pouvoir même prononcer un mot de crainte d’attiser davantage la tension. D’ailleurs, d’aucuns craignent un face à face entre les partisans de l’actuel édile de Barbacha et les soutiens, majoritaires, de l’ex-maire élu sur la liste du PST, Mohand Saddek Akrour. Ceux-là ont même organisé une marche, hier peu après midi, depuis le siège de l’APC jusqu’au centre ville de Barbacha, pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « tentative de détournement de la volonté populaire » par les élus de l’alliance RCD-FFS-FLN. Une alliance, insistent-ils, soutenue dans sa démarche par le wali de Béjaïa et le chef de daïra de Barbacha. Le marasme est tel que les services de sécurité étaient hier sur le pied de guerre aux abords du siège de la daïra pour parer à tout éventuel débordement. La crise, qui secoue cette municipalité pénalise fortement la population locale. Ainsi, aucun document administratif n’a été délivré depuis fin novembre par les administrations locales, c’est-à-dire par les services de l’APC et ceux de la daïra. De même, le ramassage scolaire, le relèvement des ordures ménagères et les autres tâches relevant des services municipaux ne sont pas assurés, depuis le 29 novembre dernier, à Barbacha. Le maire sortant, Mohand Saddek Akrour, dégage toute responsabilité quant à la situation de blocage qui perdure depuis plus de deux mois à Barbacha. L’administration de wilaya n’a pas fait encore appel à la force publique pour rouvrir les sièges de l’APC et de daïra de crainte d’attiser les tensions. Alors que les différentes parties en conflit se rejettent la balle, ce sont des milliers de citoyens de Barbacha et des communes limitrophes qui sont, a précisé le wali de Béjaïa dernièrement, « pris en otage ». 

D. S.

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