La bonbonne de gaz à 600 DA !

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Les citoyens de la commune de Maâmoura, sise à une quarantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira, grelottent de froid en cette rude saison hivernale. 

Cette situation est d’autant plus ressentie à cause du non raccordement de la localité au réseau de gaz naturel et de l’indisponibilité de la du gaz butane. Les autorités locales ont lancé récemment un projet de branchement de cette localité au réseau, qui devrait être réceptionné d’ici la fin de cette année. Mais en attendant, la population se rabat sur les bonbonnes de gaz butane, mais, en cette période de grand froid, ce produit connaît une forte pression et se fait rare. En effet, la forte demande se traduit par des queues interminables aux abords de la station Naftal où les citoyens s’arrachent littéralement la précieuse bonbonne. «  Je suis ici depuis l’aube et j’attends mon tour afin acheter trois bonbonnes de gaz. Je suis carrément gelé mais je n’ai pas trop le choix, il faut bien que mes enfants se chauffent », dira Mustapha, agriculteur de son état. D’autres citoyens, croisés à proximité du dépôt Naftal, ont exprimé leur exaspération quant à cette situation: «  On vient ici aux aurores et à peine une heure plus tard, on nous dit que les stocks sont épuisés. Ils veulent qu’on meurt de froid ou quoi ? ». Quelques minutes plus tard, le gérant de la station service sort et lance à la foule: «  Je n’ai plus aucune bobonne, revenez dans la soirée ! ». Cette annonce a laissé plus d’un dans l’expectative. «  C’est toujours la même histoire  », s’exclamera Tahar, ouvrier dans le bâtiment. Mais loin de s’avouer vaincus, certains citoyens décident de partir en quête de butane. Apres avoir écumé les différents dépôts de la région, certains se rabattent sur le marché informel où la bonbonne se négocie à prix d’or. Son prix peut atteindre le double, ou le triple de son prix initial. Ainsi, il nous a été donné d’assister la bonbonne s’est vendue à 600DA pièce. «  Que voulez-vous je fasse ? Ça ou mourir de froid », dira un citoyen dépité.

 Ramdane B.

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