Les directeurs et censeurs des lycées ne désarment pas

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Le débrayage de trois jours, initié par la commission nationale des directeurs et censeurs des lycées, relevant de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de formation (Unpef), a enregistré «un franc succès», selon les initiateurs de ce mouvement.  Au troisième et dernier jour de la grève de cette corporation éducative, le mouvement de grève, le premier du genre, s’est élargi atteignant d’autres wilayas du pays. « Cette forte adhésion à ce mouvement de grève nous renseigne sur la prise de conscience des proviseurs et censeurs des établissements secondaires, sur la légitimité de notre action et sur notre détermination à arracher nos droits », nous a expliqué le président de ladite commission. En entamant, hier, la troisième et dernière journée de grève dans les établissements secondaires à travers pas moins de 43 wilayas du pays, les directeurs et censeurs sont loin de renoncer à leurs revendications. Mieux, ces protestataires ont décidé de monter au créneau et de radicaliser leur mouvement. La commission nationale des proviseurs et censeurs des lycées, a fait savoir, par la voix de son président, que « si la tutelle se confine à faire la sourde oreille quant à nos doléances d’ici la tenue de notre rassemblement de protestation qui aura lieu le 26 du mois en cours, nous allons reconduire notre mouvement de protestation ». Ce syndicaliste a, dans ce contexte, appelé ses adhérents à tenir des assemblées générales juste après l’organisation de notre rassemblement. « La commission nationale des directeurs et censeurs des lycées convoquera son conseil national fin février », a indiqué notre interlocuteur. « Nous décideront lors de ce conseil national, soit l’observation d’une grève nationale reconductible de trois jour, soit la tenue d’une grève ouverte ». En effet, les proviseurs et censeurs des lycées se disent déterminés à aller jusqu’au bout, afin d’exiger une prise en charge « effective » de leur plate-forme de revendications. Ces derniers, faut-il le rappeler, ont, à maintes fois, dénoncé « leur classement à l’échelle 16 du nouveau statut, qui les place au même niveau que certains enseignants ». De ce fait, la commission en question appelle le ministère de tutelle « à revoir sa copie en révisant le statut de façon à donner aux directeurs de l’enseignement secondaire un classement en rapport avec leurs charges et leurs responsabilités. 

L.O. Challal

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