Le CLA appelle à des rassemblements internes

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La violence ne cesse de prendre de l’ampleur dans nos établissements scolaires.  Le bureau de la wilaya d’Alger du Conseil des lycées d’Algérie (CLA) tire la sonnette d’alarme quant à ce phénomène qui gangrène de plus en plus les établissements scolaires et appelle, de ce fait, tous les enseignants des établissements secondaires à observer un rassemblement de protestation, au niveau de tous les lycées, le 25 du mois en cours.   Cette action a, faut-il le souligner, a été décidée lors de la réunion de cette entité syndicale, tenue le 19 février dernier, en vue de débattre de la violence des élèves à l’égard des professeurs, dont le CLA a enregistré plusieurs cas au niveau de différents lycées d’Alger. Dans un communiqué rendu public hier, le CLA, cite, notamment, l’exemple d’une enseignante qui a été agressée par un élève au lycée Okba de Bab El Oued, le 4 février dernier.  Devant cette situation alarmante, le syndicat appelle le ministère de tutelle à prendre les mesures nécessaires pour « protéger l’enseignant et mettre fin à ce phénomène ». Le porte-parole du CLA, M. Idir Achour, a dénombré une moyenne de deux cas de violence, chaque jour, dans les établissements scolaires. Ce phénomène, a-t-il indiqué « est enregistré surtout dans les centres urbains ». Tout en affirmant que ce phénomène commence à avoir une ampleur inquiétante, M. Achour dira que l’organisation syndicale dont il est le porte-parole « a plusieurs fois tiré la sonnette d’alarme, quant à la gravité de ce phénomène, mais rien ne se fait pour mettre fin à cette situation ». Pour lui, les conditions de travail et le problème de l’encadrement sont derrière ce phénomène.  Il a, dans ce sens, cité l’exemple du manque d’adjoints de l’éducation dans les établissements scolaires. Le CLA appelle la tutelle à doubler le nombre des adjoints de l’éducation dans les établissements scolaires. « Il faut qu’il y ait un adjoint de l’éducation pour l’encadrement de 50 élèves, au lieu d’un adjoint pour 100 élèves », a expliqué M. Idir Achour.  Le syndicaliste a cité un autre problème qui est, en partie, selon lui, derrière ce phénomène, il concerne « le laisser aller » dans les établissements scolaires.  

« Le statut particulier, qui a créé des divisions entre les différents corps de l’éducation, a engendré une mauvaise gestion de la part des directeurs, censeurs, les surveillants généraux&hellip,; lesquels se sentent lésés par ce nouveau statut particulier des travailleurs de l’éducation nationale », a encore souligné notre interlocuteur. 

   

 L.O. Challal

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