Facteur, métier en voie de disparition?

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Ils ne sont que 7 facteurs qui distribuent les courriers dans toute la région d’Akbou, de Laâzib N’cheikh jusqu’au village Colonel Amirouche. Ce métier risque de disparaître surtout que les rares personnes qui le pratiquent encore font un constat désastreux de leurs conditions de travail.

Selon un facteur en exercice, l’agence postale d’Akbou, sise au centre-ville, souffre d’un manque sérieux en matière d’effectifs. « Notre métier consiste en la distribution du courrier. Nous sommes en contact direct avec le citoyen, ça nécessite un sens de l’organisation, faire preuve de discrétion, de ponctualité et de rigueur. Mais, aujourd’hui, il est devenu un métier en voie de disparition avec l’avènement des technologies de l’information et de communication et surtout la négligence des pouvoirs publics de cette minuscule frange de travailleurs», se désole notre interlocuteur. Comme les autres fonctionnaires, les facteurs ont, également, participé au dernier débrayage des ouvriers de la poste. Un facteur, qui assure encore ce métier à Akbou, affirme que les conditions de travail sont défavorables présageant d’ailleurs la disparition de ce métier. Dans la capitale de la Soummam, les facteurs ne disposent pas de moyens de transport.  « On a eu à un moment donné des motocycles de marque (CMG), mais ils sont tombés en panne depuis déjà des lustres. Le facteur doit transmettre du courrier en comptant sur ses propres moyens du moins sur ses deux pieds. Je fais, chaque jour, un long marathon. Je sillonne les quatre coins de la région », déclare un facteur d’Akbou. Comme il y a un manque d’effectifs, les transporteurs du courrier doivent fournir encore plus d’efforts pour pouvoir desservir toutes les localités. Pourtant, le facteur est un élément-clé insurmontable dans la transmission du courrier, et son travail reste primordial. « Il y a des télégrammes urgents qui devront être transmis dans l’immédiat à l’intéressé. Des personnes invalides pour lesquels des mandats doivent leur être remis dans les plus brefs délais. Des fois, il n’y a même pas une adresse fiable. Là aussi, c’est un autre obstacle», conclue notre interlocuteur.                  

 Menad Chalal 

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