Taruhit, un nouveau recueil sur le marché

Partager

Farez Abderrazek, dit Aba, vient de sortir un livre intitulé  » Taruhit », un recueil de poésie kabyle, héritière de ce qu’on appelle  » Tamedyazt n yiɣsan », ou (poésie des os). Ce type de poésie exprime souvent toutes sortes d’émotions (chagrin, tristesse, déception et peine…). Le poète est né le 1 septembre 1985, dans la daïra de Larbaâ Nath Irathen, au village d’Aït Hague. Il obtint son BAC en 2006, série sciences exactes. Il fit ses études supérieures à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-ouzou. Aba est un écrivain et poète qui fait parler sa muse en Kabyle, en Arabe et en Français. « Depuis ma plus tendre enfance, j’aime la poésie. En 2000, alors que je n’étais que lycéen, j’ai commencé à écrire des petits poèmes et Taruhit est mon premier recueil que je livre au jugement des lecteurs », nous a confié Farez Abderrazek. « Dans ce genre de poésie, le poète ne fait pas la différence entre la réalité et le rêve, il s’exprime avec la langue de la mort et ses textes prennent des moules différents. Le thème donne aussi beaucoup d’importance aux figures, de telle sorte que chaque poème est un tableau qui rassemble l’absurde et le surréalisme », ajoute-t-il. « Taruhit dérive du mot « Aruhit », qui désigne un genre de dialogue qui se déroule dans un rêve, entre moi et une autre personne. Cette dernière dit son avis sur ce que j’écris. Taruhit est composé de deux mots, le verbe « aru » qui veut dire écrire ( sens propre ) et décrire (sens figuré ) et le nom « rruh » qui veut dire l’âme, ce qui donne la traduction approximative de « décrire l’âme ». Taruhit, c’est la sève de l’esprit, c’est la sueur de l’âme », nous expliquera encore le poète. Taruhit et donc un livre écrit en Kabyle, une oeuvre à découvrir, à lire et à faire lire. Dans un des poèmes, l’on peut lire par exemple : « forcer pour que le corps dégage la sueur, inspirer pour que l’esprit goûte sa sève et penser pour que l’âme dégage Taruhit » .

Chabha Djerbal

Partager