Le successeur d’Ali Bouguerra, en la personne de Nacer Maaskri, devra s’attendre à de nouveaux défis. Il aura, aussi, la lourde tâche d’achever les projets en cours dans une wilaya qui a émergé de sa léthargie depuis juillet 2008. Le tourisme et l’agriculture sont, entre autres, les secteurs que le désormais ex-wali à mis en branle et qui attendent de faire leurs mues. En commençant par le Tourisme, secteur d’emplois et de richesse, M. Bouguerra, et en traçant son programme pour la relance du Tourisme, avait relevé de multiples carences pour recevoir dignement les visiteurs dans la région. En premier lieu, il a instauré la sécurité. Facteur indispensable pour attirer les touristes. Il a, ensuite, incité les entreprises, publique et privé à la réalisation d’infrastructures d’accueil, notamment en ce qui concerne les établissements hôteliers. Force est de constater qu’avec le temps, des hôtels ont été érigés et d’autres sont en cours de réalisation. Ces infrastructures ne manqueront pas d’accompagner les touristes en villégiature dans cette région. Toutefois, il reste d’attirer ces touristes en leur proposant autres choses qu’un site féerique au naturel, et en veillant à leur assurer des commodités et surtout un circuit touristique mémorable.
Attirer les investisseurs, l’autre mission !
L’agriculture à Bouira, dont on a longtemps affublé le nom de wilaya agricole par excellence, se trouve aujourd’hui face à un grand défi pour mériter amplement cette vocation. Ainsi, le bassin laitier, projet initié par les services de la DSA, attend toujours son expansion pour être au moins à l’abri de multiples pénuries en la matière qui touchent régulièrement la wilaya de Bouira, notamment lors des débrayages des laiteries de Draâ Ben Khedda et de Boudouaou. Pour rappel, la production de lait, qui était à 58 millions de litres en 2008, est passée à près de 90 millions de litres en 2011, et devrait atteindre le seuil des 100 millions à l’horizon 2014, selon Rachid Morsli, DSA de Bouira. En prévision de ces capacités, la création d’une laiterie serait plus qu’indispensable pour éviter d’être dépendant des laiteries des wilayas voisines. C’est justement dans cette optique que la zone industrielle de Lakhdaria a été choisie pour recevoir certains projets, dont une laiterie. Quelques projets sont en cours de réalisation et d’autres en voie d’achèvement, dont notamment trois abattoirs, deux boulangeries industrielles et une unité de fabrication de matelas. Une unité d’incinération des produits médicaux périmés et une autre de fabrication d’emballages, ainsi qu’une usine de fabrication de chaussures sont, également, en cours de réalisation au niveau de cette zone, avait affirmé récemment M. Achouri, directeur de l’Industrie, de la PME et de la promotion de l’investissement. Ce dernier avait déclaré qu’il s’agit là d’«importants investissements qui peuvent générer jusqu’à 1 500 postes d’emploi au profit des jeunes de la région». L’investissement, pierre angulaire de l’économie, est aussi au cœur des préoccupations des autorités locales qui ont proposé de créer trois nouvelles zones d’activités, et ce à Ath Mansour, Sour El-Ghozlane et une autre sur un site situé entre Tiliouine et Lakhdaria. De même pour l’extension de celle de Sidi Khaled, située à Oued El-Bardi, pour laquelle une enveloppe de près de deux milliards de dinars a été dégagée. Cette opération d’extension permettra de créer une seconde zone industrielle, en élargissant l’ancienne. Reste à espérer que ces projets voient le jour rapidement pour absorber, un tant soit peu, le chômage sévissant dans la région. Une lourde mission attend, donc, l’ex wali de Ouargla, Nacer Maaskri, qui est désormais le nouveau wali de Bouira.
Hafidh. B.
