À Souk El Tenine, commune relevant de la daïra de Maâtkas, au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, des dizaines de foyers ne bénéficient pas encore de l’électricité. Ils endurent ce calvaire depuis de nombreuses années. Leurs cris de détresse ne sont malheureusement pas encore entendus par les instances concernées. À Ait Ali Oumansour, Fekrane, Taghlit, Lvour Ougharef, Izaouiyen et Thighilt Mahmoud, de nombreuses familles ont recours aux branchements illicites, et d’autres continuent encore de s’éclairer à la bougie. Un habitant du quartier Ait Ali Oumansour regrettera : « Nous habitons ici depuis plus de dix ans, mais nous n’avons pas encore d’électricité. Pour nous éclairer, nous n’avons d’autres choix que celui d’installer des compteurs chez des voisins éloignés. Nous lançons un SOS aux autorités pour nous raccorder au réseau ». Pour en savoir plus sur le taux de couverture en électricité dans toute la commune, nous avons questionné le maire qui révélera : « Nous comptons au moins 150 foyers qui attendent d’être raccordés au réseau. Certes, beaucoup d’habitations sont nouvelles, mais elles ont besoin d’être raccordées. Nous avons d’ailleurs saisi officiellement la direction de la Sonelgaz de Tizi-Ouzou pour inscrire ces foyers et les faire bénéficier de cette importante commodité. Ils ont promis de sortir, en compagnie de nos agents, sur le terrain pour recenser les habitations et prendre en charge le raccordement d’au moins une partie». A rappeler que le raccordement de la commune au gaz naturel fait toujours face à une opposition de la part des villages d’Agouni Bouffal et d’Ait Izid, dont les habitants exigent d’abord l’entame des travaux dans leurs villages, avant de permettre à l’entreprise de faire passer sa conduite sur leurs terres et réaliser la DP. Du coup c’est toute la daïra de Maâtkas qui est prise en otage. Dans la commune de Maâtkas, les travaux sont achevés au niveau du chef lieu communal et des villages de la périphérie, mais la mise en service du gaz attendra la levée des oppositions des villages cités. Une équation que les nouvelles autorités doivent résoudre rapidement, car la population s’impatiente de plus en plus.
Hocine T.
