Les étudiants en langue et littérature françaises, à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, n’abdiquent toujours pas. Ils bouclent ainsi leur troisième semaine de grève illimitée. Ce qui ne semble pas déranger outre mesure les responsables, qui continuent de faire la sourde oreille aux revendications des étudiants. Ces derniers sont allés jusqu’à bloquer les examens, afin de dénoncer, encore une fois, les conditions dans lesquelles ils poursuivent leurs études. En effet, et dans une plate-forme de revendications, initiée sous l’égide du comité autonome des étudiants du département de Français, de nombreux points sont relevés. Il s’agit, entre autres, pour les étudiants de mettre un terme « au changement aléatoire des noms à travers les différents groupes ». Pour introduire leurs multiples préoccupations, ces étudiants réclament aussi qu’un « conseil pédagogique soit tenu chaque mois en présence du doyen, du chef du département ainsi que de l’ensemble des enseignants ». Par leur action, décrétée illimitée, les étudiants des différentes classes tentent de dénoncer également les méthodes d’enseignement de certains enseignants, jugée « mauvaises », comme rapporté dans la plate-forme de revendications. Les protestataires exigent un affichage obligatoire des corrigés types, suivis du barème pour chaque examen. Toujours dans le volet pédagogique, ils revendiquent le changement de statut de licence d’enseignement en licence libre ainsi que la suppression de la fiche d’assiduité. Le comité des étudiants du département de français en grève signale par ailleurs, dans le volet social, un manque flagrant d’hygiène au niveau des salles et des amphis et réclament un réaménagement de leur bibliothèque.
S. L.