Redha Bachir, une valeur sûre

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Malgré son jeune âge, Redha Bachir a l’essentiel de la sensibilité des maîtres du chaâbi, épris qu’il est des « qassayed » du tiroir et des « touchias » acoustiques, limpides et en harmonie  avec  les complaintes et autres moments forts des textes. En plus, le jeune chanteur chaâbi a le mérite de ne pas faire dans la redondance et ne se contente pas de nous servir du déjà entendu, y compris par la voix. Un peu à l’image de la valeur sûre qu’était le  regretté  Kamel Messaoudi, Redha Bachir aborde la chanson chaâbie avec son style propre, en apportant une touche de modernité.  ‘’Smaâti lennas’’, son premier album, l’avait révélé et avait agréablement surpris les amateurs du « chaâbi », faisant de lui très vite la coqueluche de radio Bahdja. Tandis qu’à Bouira, sa ville d’origine, il est quasiment inconnu, les autochtones n’étant pas très portés sur du chaâbi. Ceci explique donc cela. Comme tout artiste accompli dans l’âme, Rédha ne fait pas dans la production à quantité industrielle. Soucieux de la qualité il prend tout son temps pour peaufiner son travail. Très thématique, « Calidonia », son prochain album, toujours en chantier, se veut  un témoignage d’un aspect de l’histoire du pays entre 1864 et 1921, période pendant laquelle des Algériens, des prisonniers politiques et de droits communs ont été carrément déportés en Nouvelle Calédonie, pour y purger leurs peines. La fresque est l’œuvre du talentueux Nasser Fertas. Rédah nous confie et nous avoue qu’il a besoin d’aide pour mener à terme son projet.                                            

 S.O.A

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