«La production du film Amazigh a de l’avenir»

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La Dépêche De Kabylie : Quelle appréciation portez-vous sur la production cinématographique amazighe ?

Ould Ali El-Hadi : En premier lieu, je dirais que je suis très content et satisfait d’accueillir cette treizième édition du festival du film Amazigh, qui ne peut être que bénéfique pour le cinéma et la culture Amazighs. C’est aussi l’occasion pour rendre hommage à l’une des icônes du cinéma algérien et Amazigh, en l’occurrence Abderrahmane Bouguermouh. Mais sinon, à mon avis, le film Amazigh est dans une situation encourageante, car depuis « La Colline oubliée » de Bouguermouh, « Adrar N Baya »… etc, la production du film Amazigh est en nette progression. Le festival du film Amazigh en est à sa 13éme édition, cela prouve que la production et la matière existent.

En matière de qualité croyez-vous qu’il y a eu vraiment évolution ?

Du point de vue qualitatif, nous remarquons que d’année en année il y a une évolution. Le festival du film Amazigh organise régulièrement des stages de formations, ce qui aide beaucoup nos jeunes réalisateurs. Cette année, en dehors du festival, le ministère de la Culture, à travers son fonds de soutien à la production cinématographique, a soutenu une dizaine de film en langue Amazighe, additivement au travail que réalise la télévision algérienne à travers la chaine 4. Je pense qu’il y a un grand espoir et un grand avenir pour la production du film Amazigh. Je pense que les moyens existent maintenant, que ce soit à travers le ministère de la Culture ou des autres instruments, à l’image de la télévision ainsi que du festival du film Amazigh, ce qui est très important. Actuellement, l’Etat algérien prend en charge la production cinématographique Amazigh et il ne reste plus qu’à bien l’encadrer.

Vous êtes de ceux qui voient en ce festival du film Amazigh une passerelle indispensable pour la promotion du cinéma Amazigh ?

Naturellement, le festival Amazigh a un rôle important à jouer pour promouvoir le cinéma Amazigh. C’est un cadre qui doit canaliser et booster ces jeunes talents et les mettre sur la trajectoire de la formation et de la production. Ce festival a été créé dans le but de promouvoir et de tirer vers le haut le cinéma Amazigh. Le festival du film Amazigh a offert aux amoureux du 7e art treize années de découvertes, d’échanges et d’apprentissage. Cette rencontre est un espace d’activité porteur de projets pour l’épanouissement du cinéma Amazigh.  

s. b.

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