Le Front de Libération Nationale, sans secrétaire général depuis le mois de janvier dernier, suite à l’éviction d’Abdelaziz Belkhadem, est toujours à la recherche d’un nouveau SG.
Si plusieurs noms, comme ceux de Ziari, Boukhalfa et Saidani, ont été annoncés pour occuper le poste, les deux camps, à savoir les redresseurs et les pro-Belkhdem, n’ont pu trancher jusqu’à présent sur nom qui ferait consensus. Pourtant, lors de la dernière réunion du BP, le mouvement de redressement et d’authenticité du parti, mené par des ténors du parti, dont d’anciens ministres, avait pourtant appelé les membres du comité central à accélérer la reprise des travaux de leur session pour élire un nouveau secrétaire général du parti. Et pour mieux cadrer les candidatures au poste tant convoité des critères, pour le choix du S.G, ont même été fixés, avec l’ambition de faire sortir le FLN de sa crise qui perdure. En effet, selon eux, le nouveau secrétaire général doit « avoir un passé propre, faire preuve d’un comportement exemplaire et croire en les principes et objectifs du FLN et être capable d’unifier les rangs pour garantir un retour en force du parti ». Les rédacteurs du communiqué ont ajouté que ce dernier doit être également capable, « d’assainir le parti de la corruption et de l’argent sale, de le remettre sur sa ligne de conduite authentique et poursuivre son message de Novembre 54, en le protégeant contre toutes menaces éventuelles pouvant altérer sa présence sur la scène politique ». Le mouvement de redressement et d’authenticité a appelé à cette occasion, tous les militants du parti à « la mobilisation en faveur de l’unification des rangs à travers un dialogue responsable, démocratique et inclusif dans le cadre du respect du règlement intérieur et des statuts du parti ». Cette initiative, émanant pourtant de l’aile qui a fait sauter Belkhdaem, après une lutte acharnée, a connu le satisfecit des pro-Belkhadem. Abderrahmane Belayat, membre du bureau politique chargé de la gestion provisoire des affaires du parti, a, de son côté déclaré que le communiqué du mouvement de redressement et d’authenticité constituait « une déclaration de bonnes intentions concernant le poste de secrétaire général du parti ». Commentant le contenu du communiqué du mouvement de redressement, Belayat a estimé que « plusieurs, voire la majorité des membres du comité central, possèdent les conditions que doit remplir le secrétaire général, mais l’urne doit trancher ». Et pour tempérer les ardeurs, Belayat a souhaité voir « une convergence des bonnes intentions et des efforts afin d’assurer les conditions réglementaires et morales pour la tenue d’une réunion à laquelle participeront les militants et les militantes avec bonne foi et cœur ouvert ».
Ferhat Zafane