La colère s’empare, une nouvelle fois, des directeurs et censeurs des établissements secondaires.
Devant la non-prise en charge de leurs doléances, les directeurs et censeurs des lycées, affiliés à l’Union nationale des personnels de l’éducation et de formation (Unpef), ont décidé d’entamer une grève générale de quatre jours à partir du 14 avril prochain. Cette action de contestation sera appuyée par des rassemblements devant les directions de l’éducation nationale, sur l’ensemble des wilayas du pays. Ces protestataires ont décidé lors d’une assemblée générale tenue le 23 mars dernier, d’un retrait collectif des sessions de formation avec les inspecteurs de l’éducation nationale des administrations des lycées et technicums. Le président de la commission nationale des directeurs et censeurs des lycées a fait savoir que les premiers responsables des établissements scolaires ont brandi la menace de boycotter. les travaux de fin d’année, notamment les examens officiels, au cas où le ministère de tutelle n’ouvre pas les portes d’un dialogue « sérieux » avec ces derniers. Pour rappel, les directeurs et censeurs rejettent les amendements introduits dans le statut particulier des personnels spécifiques de l’éducation nationale. Ils contestent, principalement, leur classement à la catégorie 16, pour les directeurs, qui les met au même titre que d’autres fonctionnaires qui ne s’occupent pas de tâches et de missions aussi lourdes et contraignantes à l’image du corps enseignant. Il convient de souligner que cette commission nationale reste inflexible sur les points suivants : le gel du statut particulier. révisant le décret 315/08, jusqu’à ce que le dysfonctionnement de ce texte soit corrigé et leur droit à la classification hors catégorie. Outre les revendications citées plus haut, les censeurs revendiquent leur classification « à l’échelle 16 au lieu de la 14 et leur promotion au poste d’inspecteur de l’éducation, comme le stipule l’article 174 du statut particulier des travailleurs de l’éducation ». La commission en question appelle les directeurs et censeurs des établissements secondaires à se mobiliser autour de leur base, afin de faire valoir leurs revendications.
L. O. Challal