Le rideau est tombé avant-hier, sur la 13ème édition du Festival culturel national annuel du film amazigh (FCNFA), au théâtre régional Kateb Yacine de Tizi-Ouzou.
La cérémonie de clôture s’est déroulée en présence d’un nombreux public, des invités de marque, notamment Slimane Hachi, représentant du ministère de la Culture, El Hadi Ould Ali, directeur de la culture, Ouahab Ait-Menguellet, maire de Tizi-Ouzou, ainsi qu’une pléiade d’artistes venus de divers horizons, à l’image de Kamel Hamadi, Djoher Amhis… L’événement a aussi été rehaussé par la présence de membres de la famille d’Abderahmane Bouguermouh, dont sa veuve Djamila, et par Yann Seweryn, le petit fils de Taos Amrouche. M. Bouazghi, wali de Tizi-Ouzou, n’a pu assister à cette soirée. « Le wali m’a chargé de féliciter M. Assad pour son travail. Il n’a malheureusement pas pu venir, car il a un empêchement », expliquera Ould Ali El-Hadi lors de sa prise de parole, ajoutant qu’il « tient également à marquer un moment pour présenter, une fois de plus, mes condoléances à la famille de la culture qui a perdu un autre pilier de la musique algérienne et Kabyle, en l’occurrence Mouloud Habib ».
A l’ouverture de cette cérémonie, un buste en bronze de Bouguermouh, œuvre de Abdeslam Olivier Graïne, a été exposé au milieu de la scène. M. Graïne dira qu’« en voyant ce buste en bronze que j’ai réalisé Bouguermouh m’avait dit de ne pas le montrer tant qu’il était en vie».
L’artiste-sculpteur ajoutera :
« Je veux remercier M. Assad, grâce à qui ce festival existe. J’ai tenu à rendre hommage à ce grand homme du cinéma et de l’amazighité qu’a été Bouguermouh, par ce buste qui a fait un long voyage et qui finira comme stèle commémorative au village natal de notre défunt cinéaste ». Au volet des récompenses, la talentueuse actrice Djamila Amzal a été appelée pour dévoiler le nom du lauréat dans la catégorie « jeunes talents », et lui remettre son prix. Il s’agit de Samir Ait-Belkacem, avec son œuvre intitulée « Kiki le viking ». « Iassasen N’Tmurt » est le titre d’un documentaire réalisé par Abdelhak Zaazaa qui a décroché le second prix dans la catégorie « jeunes talents ».
Cette année, les enfants aussi ont eu leur quota de récompenses.
En effet, dans la section « Cosplay », le premier prix a été raflé par Mohamed-Amine Rahmaoui, tandis que le deuxième est revenu à Fella Mokhtari, et le 3e à Meriem Ghezlaoui. La soirée a été par la suite marquée par un passage sur scène du jeune Amar Boukaci, qui a égayé l’assistance en présentant un petit spectacle d’imitation. S’en suivra la projection d’un film d’animation intitulé « Anzar », réalisé à base de pate à modeler et de papiers par une trentaine d’enfants du collège de Bousemghoun de la région d’El-Bayad et de l’association des enfants inadaptés mentaux d’Ait-Oumalou. La soirée s’est poursuivie avec l’attribution des autres récompenses. Le film « Iminig », ou l’immigré d’Embarek Mennad, a pu décrocher deux récompenses, à savoir la meilleure interprétation féminine, octroyé à Hadjira Oubachir qui a interprétée le rôle de la mère dans ledit film, ainsi que celle de la meilleure interprétation masculine décerné à Hicham Merzak pour son interprétation du fils. La distinction du meilleur film d’animation est revenue au jeune Massinissa Ould LHadj pour son film de 11 mn titré « Zdec akked twettuft ». « Chez Salah », de Nadia Bouferkas et Mehmet Arikan, a été quant à lui, consacré dans la catégorie du meilleur film documentaire. Le nom du lauréat de l’olivier d’or du meilleur film a été dévoilé par Slimane Hachi après un long suspens. Il s’agit du film « Le Banc public » de Djamel Allam. La 13éme édition du festival du film Amazigh a été officiellement clôturée par M. Hachi après lecture d’un message d’encouragement de Khalida Toumi, ministre de la Culture.
Samira Bouabdellah

