Mélange détonant à Barbacha : d’un coté des citoyens partisans de la dissolution de l’Assemblée et, de l’autre, des soutiens aux partis de l’alliance (RCD, FFS, FLN) réclamant la réouverture du siège de l’APC. S’en tenant au verdict des urnes et à l’alliance qui l’a porté maire de la localité Mohamed Benmeddour semble ne pas être trop perturbé par ceux qui réclament la dissolution de l’APC. Mieux, de passage à notre bureau de Béjaïa, flanqué de l’un de ses colistiers du RCD, Mustapha Boughiden, et d’un autre élu FFS, Sassi Bezzouh, il a réitéré son appel aux « citoyens de Barbacha à venir en masse devant le siège de la wilaya pour demander la réouverture du siège de l’APC». Quand ? Le maire n’en dit pas plus. Mais il semble plus compter sur le premier magistrat de la wilaya pour concrétiser son « ambition ». « C’est au wali de voir, après tout», rétorque-t-il. Mohamed Benmeddour s’est voulu, par ailleurs, pacificateur en évoquant les récents évènements qui ont secoué la localité. « Je regrette profondément l’arrestation et la mise sous contrôle judiciaire des citoyens de Barbacha. En tant que maire, j’ai toujours œuvré à la solution du problème par le dialogue et la concertation, dans l’intérêt général de la population », dit-il. Cela dit, le P/APC, qui est un ex-comptable du BET, ne veut aucunement entendre parler de dissolution de l’APC, comme l’exigent ses opposants. « Chaque parti campe sur ses positions. Mohand Saddek Akrour fait de la politique, et moi aussi !», insiste-t-il en accusant les élus du PST, à leur tête Akrour, d’être à l’origine de la crise qui secoue l’APC de Barbacha. Sassi Bezzouh, du FFS, qualifie, quant à lui, le mouvement de protestation des citoyens de Barbacha d’« anarchie ». Pour lui, le « véritable enjeu est de faire sortir la commune du sous-développement », ajoutant en s’en prenant aux élus du PST : « Les élections se sont déroulées en toute transparence et le P/APC est sorti de cette alliance conformément à la loi. Les citoyens ont tranché. C’est le PST qui a appelé la population à la tenue d’un 2ème tour ». Près d’une semaine après les fâcheux incidents qui ont émaillé le rassemblement de la population de Barbacha devant le siège de la wilaya de Béjaïa, force est de constater que le bras de fer entre les différentes parties en conflit est toujours là et le climat demeure tendu.
Dalil S.