À peine quelques mois après la vaste opération de nettoyage des rues et artères de la ville d’Aïn Bessam des marchands et vendeurs à la sauvette qui l’encombraient, c’est de nouveau le retour à l’anarchie.
Des dizaines de vendeurs informels reviennent encore occuper les boulevards.Marchands d’oranges et autres fruits, vendeurs de chaussettes ou de vêtements, camionnettes proposants des légumes, ils sont au détour de chaque rue, exposant sur le trottoir ou sur des étals métalliques leurs marchandises. Les zones les plus touchées par cette nouvelle invasion restent les rues du 5 juillet (dit Aîn-Bouakez) et la rue Saidani Mohammed, communément appelée Les Tours. Cette anarchie a engendré beaucoup de désagréments à la population, vu notamment les tonnes de déchets que laissent les vendeurs derrière eux, à la fin de la journée. Ils gênent également la circulation, obligeant les passants à faire des détours ou à marcher carrément sur la chaussée. La circulation automobile au niveau de ces rues est complètement perturbée, avec tous les dangers que cela entraîne pour les piétons. Les commerçants légaux se plaignent aussi de cette situation, qui les pénalise en créant une concurrence déloyale. « Les vendeurs à la sauvette ne payent pas d’impôts, et puis ils proposent toujours de produits bas de gamme ou contrefaits. Le plus inquiétant c’est que les produits alimentaires comme les yaourts, les fromages, les boites de thon et le chocolat sont de nouveau exposés sur le sol, et dans des conditions de conservation non réglementaires. Malheureusement, les clients qui ne sont préoccupés que par les prix, achètent sans trop se poser de questions ! », se désole l’un des commerçants de la rue Saïdani. Pour rappel, en mai 2012, les autorités locales de la commune et la direction du commerce avaient aménagé et structuré un nouveau marché couvert, au quartier Aradh-Saleh, pour accueillir plus de 250 vendeurs. Ces derniers ont malheureusement refusé d’occuper le lieu sous prétexte qu’il est trop retiré du centre-ville.
Oussama. K.

