Près de 300 personnes, dont les fusils de chasse ont été confisqués durant les années 1990, ont organisé une marche de la place publique de la ville de Bouira jusqu’au groupement de la gendarmerie nationale. Un itinéraire de près de cinq kilomètres pour des citoyens octogénaires, qui sont déterminés à faire entendre leurs voix. Arrivés sur place, les citoyens révoltés ont été reçus par un haut gradé représentant le premier responsable du groupement qui est en congé. Le représentant leur a affirmé que les autorités allaient programmer une réunion pour le 10 avril au cours, à laquelle prendra part tous les responsables concernés par ce dossier. Après plusieurs minutes de pourparlers, les vieillards ont rebroussé chemin pour se rendre au siège de la wilaya, où ils ont eu une entrevue avec M. Berkane Kamel, le chef de cabinet du wali. Ce responsable leur a réitéré une fois de plus sa disponibilité pour tout mettre en œuvre afin de régler définitivement ce problème. Selon M. Recham Brahim, un des délégués de la coordination pour la restitution des fusils de chasse, le chef de cabinet les aurait informés de la réception prochaine d’un quota de 3 000 fusils. « Il nous a été rapporté que 3 000 fusils seraient incessamment réceptionnés sans qu’une date précise ne nous soit avancée…
À l’heure actuelle, il reste à peu près quelques 8 000 fusils qui attendent d’être rendus à leurs propriétaires », nous a affirmé notre interlocuteur. Pour ce dernier, il est illogique de « nous faire courir ainsi ». « Avant, on nous disait qu’on attendait l’autorisation du ministère de l’Intérieur pour nous rendre nos fusils, maintenant que le département de Ould Kablia a donné son feu vert pour cette restitution, on fait face à un autre problème d’arrivage et d’acheminement de nos armes (…) C’est une aberration qui ne dit pas son nom… », a ajouté M. Recham. En attendant la date du 10 avril, les protestataires réaffirment leur détermination à aller jusqu’au bout pour récupérer leurs biens. « Nous envisagerons d’autres actions de rue, si les responsables en charge de ce dossier ne font pas preuve de sérieux et de volonté », affirme notre interlocuteur.
Hafidh. B.