L’imbroglio !

Partager

Le gisement de zinc-plomb d’Amizour, offert, en concession, à la société Terramin Australia Limited, devrait entrer en phase de production cette année.

C’est du moins ce qu’assuraient les responsables de la joint-venture Western Mediterranean Zinc (WMZ) détenue à 65% par Terramin en février 2010, lors d’une conférence de presse. Deux ans plus tard, le ministre de l’Energie, Youcef Yousfi, durant la visite qu’il avait effectué à Béjaïa, déclarait à la presse que l’étude de faisabilité qui a été présentée par l’opérateur australien, n’avait pas satisfait leurs techniciens et qu’ils étaient en train de discuter pour voir d’autres méthodes d’exploitation. « Tant qu’on n’est pas certain que les conditions adéquates, pour l’exploitation de ce gisement, soient réunies, on continuera à faire les études nécessaires», avait-il assuré. Depuis, aucune annonce! Un malentendu entre le ministère de l’Energie et des Mines et la société australienne Terramin sur le procédé d’exploitation du gisement était à l’origine de ce blocage. Alors que Terramin opte pour une exploitation de la mine à ciel ouvert, le ministère de l’Energie a proposé une méthode prenant en compte le facteur environnemental, à savoir celle des tunnels. « Ce projet est important pour l’industrie minière algérienne », avait souligné le PDG de Terramin, en février 2010, précisant que la première phase portant «étude de faisabilité» avait été achevée bien avant. Il s’agit d’un document de plus de 2 000 pages qui avait été remis aux services centraux du ministre de l’Energie et des Mines pour l’obtention d’un permis d’exploitation. Trois ans plus tard, alors que l’étude de faisabilité avait coûté à WMZ, près de 30 millions de dollars, la mise en exploitation du gisement tarde encore à commencer. Des études relatives à la sécurité et ayant un impact direct sur l’environnement ont été également, réalisées par celle-ci. Malgré que Terramin assurait « disposer de fonds nécessaires » pour assurer tous les risques, l’opérateur australien n’a pas pu convaincre le département de Yousfi de la pertinence de l’étude de faisabilité qu’il avait réalisée. « Notre compagnie a augmenté son capital de 100 millions de dollars australien. Actuellement, nous sommes à la recherche de nouveaux actionnaires », a-t-on expliqué en précisant que l’entreprise a levé fin novembre 2009, pas moins de 15 millions de dollars en une journée. Le projet, a-t-on encore ajouté sera financé par des emprunts et les fonds propres de la compagnie. Une fois mis en exploitation, WMZ compte créer pas moins de 400 postes d’emploi permanents et entre 1500 et 2000 emplois indirects. Les ressources du gisement de Tala Hamza sont estimées à près de 69 millions de tonnes par Terramin. La joint-venture Western Mediterranean Zinc détenue à 65% par la compagnie australienne Terramin, 32,5% par ENOF et 2,5% par ORGM, faut-il le rappeler, a obtenu la licence d’exploitation en 2006. Le gisement de plomb et de Zinc d’Amizour, selon le PDG de Terramin, est l’un des plus « important et prometteur gisement» au monde. Une fois les travaux du développement accomplis, pronostique-t-on, la mine produira, dans un premier temps, 125 000 tonnes du concentré de zinc et de plomb, par an, qui sera acheminé entre autres, vers la raffinerie de Ghazaouet. Nos multiples tentatives de joindre WMZ, pour avoir davantage d’informations, n’ont pas abouti.  

Dalil S.

Partager