Fin de mission du DSP

Partager

Sujet à un grand malaise qui dure depuis plusieurs années, le secteur de la santé à Tizi-Ouzou devrait avoir très bientôt un nouveau directeur de wilaya. 

Le titulaire du poste, en place depuis près de 12 ans, Djamel Chaguetmi en l’occurrence, et dont la gestion a été montrée du doigt à plusieurs reprises, est désormais sur le départ. Officiellement, il est en congé jusqu’au 8 avril prochain, indiquent des indiscrétions proches du cercle de l’administration locale. Mais des sources au fait du dossier laissent entendre, de manière confirmée, que le ministre de la Santé a décidé de mettre fin à sa mission comme DSP à Tizi-Ouzou depuis jeudi dernier. Mieux, nos sources se rejoignent même à confirmer, d’ores et déjà la désignation d’un intérimaire pour assurer la vacation au poste. Le concerné n’est autre que Farid Salmi, qui était un proche collaborateur du DSP, désormais sortant. En somme, une promotion temporaire, dit-on, pour un cadre qui connaît très bien la maison et le mal qui la ronge. En effet, la nomination d’un intérimaire confirme le départ du titulaire du poste, car « habituellement, quand un directeur part en congé tout court, le ministre n’intervient pas pour la désignation d’un intérimaire. La mission est, de fait, assumée par le second de la hiérarchie », fera remarquer notre source. Et puis, il n’y a là aucune surprise, à travers ce départ pressenti du reste au vu de la situation dans laquelle le secteur patauge depuis plusieurs années. Et il y a eu l’affaire de la clinique Sbihi qui a fini par tout mettre à nu. L’enquête diligentée par Ziari pour faire la lumière sur les multiples décès enregistrés dans cet établissement a fini par atteindre même la direction du secteur, au moins coupable de ne pas être intervenue pour situer les responsabilités. Pire, le DSP en poste jusqu’à la semaine dernière restera encore de marbre, malgré les négligences qui continuent à être enregistrées, notamment avec cette histoire de soirées sans garde qui se répètent, au détriment des patientes évacuées de nuit. Le problème des résidents de l’EHS de Oued Aïssi, qui perdure encore, a révélé aussi une autre face des responsables du secteur de la santé à leur tête le désormais ex DSP, et leur incapacité à intervenir pour solutionner un problème.  Et puis, il y a cet épineux problème de chirurgiens qui ont un pied dans le secteur public et un autre dans le secteur privé que l’ex DSP n’avait jamais osé ne serait-ce qu’effleurer du doigt. Et pourtant, ça relevait bien de ses compétences et prérogatives de mettre en place des commissions d’enquête pour démasquer les tricheurs. Mais c’est là une barrière qu’il n’a jamais osé franchir. Sur le sujet, l’histoire retiendra qu’il s’est distingué à sa manière, très peu honorable pour un commis de l’Etat, en se faisant hospitaliser… dans une clinique privée, le jour même de la première venue de Ould Abbes, alors ministre du secteur, à Tizi-Ouzou en 2010. « Ça restera un point noir dans l’histoire de la santé publique», avoue sur cette question un haut cadre de l’administration de la wilaya.  Que dire alors de la situation des cliniques et des centres de santé des localités ? C’est, en effet, tout un chantier sensible qui reste à redynamiser et à reconsidérer. Une mission pas du tout de tout repos, au vu de la situation qui prévaut et qui attend donc l’intérimaire désigné en attendant l’installation du futur DSP, dont des bruits attribuent le poste à l’ex DSP de Média, actuellement directeur du centre Pierre et Marie Curie d’Alger, M. Choukri Hamoum.  Djamel Chaguetmi serait, lui, partant pour Chlef. C’est du moins ce qu’il aurait laissé entendre dans son entourage proche. D’autres indiscrétions le donnent pour, tout simplement, limogé.        

Samira Bouabdellah.    

Partager