Auteur, compositeur, Il avait sortie son premier album intitulé “Avrid N’chna” en 2004. Allaoua revient donc avec un nouveau millésime cette année, réclamant sa place dans le monde de la chanson.
La Dépêche de Kabylie : A quand remonte votreamour de la chanson ?
Allaoua Berbère : Dés mon plus jeune âge, j’étais ébloui par la magnificence et la magie de la chanson kabyle. Néanmoins, ma première tentative remonte à 2004, avec la sortie de mon premier album « Avrid n-chna ». Un album sorti à compte d’auteur et qui n’a malheureusement pas rencontré son public.
Justement, avez-vous pu établir les raisons de ce premier échec ?
A vrai dire, je ne pense pas que ce fût réellement un échec. Je dirais plutôt que ce fut une expérience enrichissante. Et les expériences nous permettent de nous construire, nous corriger et aller de l’avant, vers le meilleur. Quant aux raisons de ce rendez-vous raté le manque d’expérience a bien pesé. Le manque de médiatisation et de publicité a également joué un rôle, notamment au niveau des radios, auxquelles j’ai pourtant remis mon album dès sa sortie. Aucun passage à l’antenne, c’est à se demander pourquoi ?
Et pourquoi cette longue absence ?
C’est vrai qu’il m’a fallu neuf (09) ans pour préparer ce nouvel album. Vous n’êtes pas sans savoir que pour faire un bon travail à la hauteur des attentes du public, cela demande beaucoup de temps et de moyens matériels, en tous les cas, moi j’en suis convaincu.
Et si vous nous présentiez ce nouvel album ?
Traitant des thèmes différents, entre amour, déception et aléas de la vie, mon nouvel album comporte six (05) chansons, en plus d’un instrumental ‘’Timsal’’, lequel a donné son titre à l’album. Azal n tayri, Bab n leɛqel, Timucuha, Ur nuksan ara et Ur t-id-tsahed sont les titres de mes différentes chansons.
Est-ce vous qui avez composé les paroles et les musiques ?
Je suis l’auteur et le compositeur de ces chansons, à l’exception de « Timucuha » et « Bab n leɛqel », dont les textes sont de mon ami et cousin « Khellaf Berbère ».
Avez-vous rencontré des difficultés durant vos enregistrements ?
Enormément de difficultés, notamment du côté des musiciens.
Pourriez-vous nous en dire plus ?
Le fait est que de nos jours, il n’est pas facile de trouver des musiciens qui fassent leur métier pour l’amour de l’art. La course effrénée au gain leur fait perdre toute notion de professionnalisme.
Votre style est classique, saupoudré d’une touche orientale.
Y a-t-il des artistes qui vous ont influencé ?
Effectivement, comme tout le monde, j’ai toujours été fasciné par le monde enchanteur, les voix mélodieuses et les textes envoûtant de certains grands noms de la chanson kabyle, à l’instar de Dda Cherif Kheddam et Aït Menguellet.
Des projets artistiques à court terme ?
Oui, avec ce nouvel album, j’ai tracé un programme qui a commencé ici à Aït Smail, avec cette participation au festival « Adrar n’fad ». Bientôt ce sera le 20 Avril, pour lequel j’animerai une soirée à l’université de Béjaïa. Au mois de Mai, je suis programmé dans une série de concerts par la Direction de la culture de Béjaïa. Et sur invitation d’une association basée à Paris, je compte me produire sous le ciel de la ville des lumières, durant l’été prochain.
Un dernier mot pour conclure ?
Pour terminer, je tiens à remercier mon public. J’espère qu’il appréciera mes nouvelles chansons. Mes remerciements vont aussi, et particulièrement, aux gens d’Akfadou et de Tifra, qui ont réservé un accueil chaleureux à mes deux premières ventes dédicaces. Je n’oublierai jamais ceux qui m’ont aidés dans la préparation de cet album, notamment, ma fille Massilya, Massi Benadji, Saliha, Tinhinane Benkoussa et notre poète Khellaf sans qui cet album n’aurait pas vu le jour.
Entretien réalisé par Arezki Toufouti

