Du retard en dépit de la carteChifa

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Le directeur de la CNAS, que nous avons contacté pour qu’il nous donne plus de précisions à ce sujet, a reconnu que les agences CNAS ont accumulé un retard d’un trimestre dans le remboursement les dossiers médicaux.

Des ordonnances déposées, à la fin de l’année dernière, à la caisse des assurances sociales de Béjaïa, n’ont pas encore été traitées. Selon une source crédible, ces dernières n’ont été vérifiées, par le service de contrôle médical, que trois mois plus tard et ne sont, à ce jour, pas encore traitées par le service en charge du versement aux comptes des assurés. Alors que la généralisation de la carte Chifa a pris effet depuis quelques mois, les rares dossiers de remboursement, qui dépassent les 3 000 dinars, donc non concernés par la gratuité à l’achat, passent plus d’un trimestre dans les tiroirs des bureaux de la CNAS de Béjaïa avant qu’ils ne soient traités et remboursés. « J’ai déposé des dossiers en décembre dernier et à ce jour, soit depuis plus d’un trimestre, je n’ai rien perçu des services de la caisse des assurances sociales », dira un père de famille. Ce retard ne peut pas s’expliquer du moment que les dossiers à traiter, quotidiennement, ont nettement diminué. Effectivement, avec la mise en place de la carte Chifa, les pharmaciens ne se rendent que périodiquement à la caisse munis de quelques dizaines d’ordonnances servies par le biais de cette carte de gratuité pour se faire établir un chèque de paiement de celles-ci. Cette nouvelle organisation devrait faciliter amplement la tâche des agents de la caisse des assurances sociales qui ne peuvent, conséquemment, justifier les importants retards mis dans le remboursement des assurés dont l’ordonnance dépasse le montant autorisé actuellement. Cette négligence des services des agences de la ville de Béjaïa n’est pas constatée dans les autres agences de la wilaya étant donné que certaines procèdent, selon des témoignages d’assurés, au remboursement au plus tard dans la quinzaine qui suit le dépôt du dossier. Le système de gestion n’est-il pas le même à travers les antennes de cet organisme ? Pourtant la notation des agents est censée se faire, semble-t-il, sur la base du rendement, soit du nombre de dossiers traités par ces derniers. Alors où est la faille ?

A. Gana

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