Le débrayage de trois jours, renouvelable chaque semaine, dans les régions du Sud et des hauts plateaux, auquel ont appelé les syndicats autonomes de la fonction publique, s’est poursuivi hier pour la deuxième journée consécutive. En effet, la majorité des travailleurs exerçant dans le Sud a suivi massivement le mouvement de grève auquel ont appelé plusieurs syndicats, notamment l’Union nationale des personnels de l’éducation et de formation (Unpef), le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST), le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), le Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (SNAPAP), ainsi que le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES). Les syndicats autonomes de la fonction publique veulent, à travers cette énième action de protestation, dénoncer les conditions socioprofessionnelles « lamentables » et « critiques » des travailleurs de l’éducation, de la santé de l’enseignement supérieur, et de l’administration publique. Au deuxième jour de ce débrayage, le représentant de cette entité syndicale a avancé un taux de suivi estimé à 69,07%. Par ailleurs, le taux de suivi a été différent suivant les wilayas. Il est de 79,74% à Naâma, 78, 15% à Biskra, 75,21% à Ouargla, 75,15% à Ghardaïa, 72,34% à Laghouat, 68,80% à Béchar et de 57,13% à Adrar. Les travailleurs d’autres secteurs (la santé paramédical, l’enseignement supérieur et l’administration publique) dans les wilayas du Sud ont rejoint la grève. Rappelons que la prime du Sud et celle de la zone sont les principales revendications, jugées prioritaires par ces organisations syndicales. En effet, les décrets régissant la prime du Sud 95-28, 95-300 et 95-330 concernant respectivement le grand Sud, le moyen Sud et partiellement les Hauts-Plateaux, n’offrent pas les mêmes avantages à tous les personnels, selon les initiateurs de ce débrayage. Aussi, les revendications des travailleurs du Snapap, concernent-elles principalement « la fameuse révision du système de calcul des primes et indemnités des travailleurs du sud du pays qui doivent être calculées sur la base des nouveaux salaires ».
L.O.Challal