Barbacha ville morte

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Des centaines de citoyens de la municipalité de Barbacha ont battu le pavé hier matin, au chef-lieu de wilaya de Béjaïa pour dénoncer les poursuites judiciaires à l’encontre des 24 manifestants, interpellés lors du rassemblement du 24 mars dernier, qui étaient appelés à se présenter, hier, à la barre au niveau du palais de justice de Béjaïa pour répondre à plusieurs chefs d’inculpation. C’est au niveau de cette instance judiciaire que la procession s’est ébranlée. Après avoir marqué un rassemblement, les manifestants se sont dirigés vers la maison de la culture Taous Amrouche, avant de refaire le même itinéraire dans le sens inverse. Les manifestants n’ont pas omis de marquer une pause au niveau du siège de wilaya où ils ont scandé des slogans hostiles à l’endroit du premier responsable de la wilaya. Ces villageois, qui n’ont pas cessé aussi de clamer haut et fort « l’innocence des 24 accusés» tout en demandant l’arrêt de toute poursuite judiciaire à leur encontre, ont, également,  déclenché une grève. À cet effet, tous les commerçants ont baissé leur rideau. Le débrayage, qui a duré une journée, a paralysé les services publics et les établissements scolaires au niveau du chef-lieu ainsi que dans d’autres localités de la commune. Pour les auteurs de ces actions simultanées, il s’agit de démontrer, aux pouvoirs publics, que ce mouvement revendiquant la dissolution de l’assemblée populaire communale, issue des élections locales du 29 novembre dernier, «est le seul interlocuteur de la population locale». Les manifestants se sont dispersés dans le calme en promettant de revenir jusqu’à l’annulation de toutes poursuites judiciaires contre les détenus. Il est à signaler que la justice a prononcé enfin, un report du procès des 24 manifestants pour le mardi prochain, apprend-on de la part d’un délégué du mouvement citoyen de ladite commune.

Nadir Touati

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