Le problème des résidents de l’EHS en psychiatrie d’Oued-Aïssi continue d’alimenter l’actualité.
Hier encore, les concernés se sont rendus au niveau de la direction de la santé de wilaya dans l’espoir de rencontrer le DSP intérimaire pour une éventuelle entrevue, mais la rencontre n’a, semble-t-il, pas eu lieu. Du moins dans la matinée. Pendant ce temps, même si la situation n’a pas évolué pour les concernées, l’affaire a l’air, toutefois, de prendre une autre tournure, puisque le ministère de l’Enseignement supérieur n’est pas resté les bras croisés sur la question. On croit savoir, en effet, que les parties devant intervenir pour solutionner ce problème, qui n’a que trop duré ont été interpellées de manière ferme pour faire le nécessaire et permettre aux résidents « chassés » de réintégrer l’EHS. Au niveau du ministère, il semblerait qu’on a particulièrement très mal apprécié l’initiative du doyen de la faculté de médecine, à qui plusieurs reproches sont faits, notamment cette rencontre organisée à la faculté en présence de la presse. Il y a aussi cette convention qu’il a également initiée, à travers laquelle il attribue l’évaluation et la notation des résidents… aux médecins de la santé publique. « Absurde décision », commente les spécialistes en la matière. « Mais c’est tout simplement insensé la réglementation est claire sur cette question de notation», dira une source avisée sur le sujet et connaissant les textes régissant la formation du médecin résident. « Le doyen ne s’est pourtant pas arrêté là pour tenter un mea-culpa. Il est en train de mettre la pression sur tous ceux qui osent le contredire », révèle une voix de son entourage. Il aurait, dit-on, violement reproché à nombre de ses assistants de ne pas s’être rangé de son côté dans ce problème, où il s’est jeté sans, vraisemblablement en mesurer les conséquences. « Que ceux qui n’ont pas défendu l’ébauche proposée démissionnent !», aurait-il lancé en substance à ses assistants, dernièrement. Cette « injonction » du doyen a été du reste confirmée par le désormais vice-doyen, Dr Ouanani en l’occurrence, qui a d’ailleurs remis, de suite, sa démission. « On a tenu un conseil scientifique pour discuter du problème des résidents de Oued Aïssi, qui sont à l’arrêt depuis plusieurs semaines. Donc, on a cherché à les assister. Et le doyen a mal pris la chose, alors il nous a réclamé nos démissions. Et effectivement, j’ai déposé ma démission, et il n’a rien dit. Franchement, c’est un problème qui mérite d’être discuté autrement et on aurait pu le faire, mais… Voilà on m’a réclamé ma démission et c’est ce que j’ai fait. Moi, je ne m’accroche pas à mon poste, d’ailleurs c’était dans ma tête de partir à la fin de l’année. Après quatorze ans, il faut laisser sa place. Mais je n’avais pas imaginé le faire de cette manière », regrette le professeur Ouanani. Une démission qui risque de ne pas être sans conséquences et qui donne déjà une autre tournure au problème des résidents d’Oued Aïssi, dans lequel le doyen semble s’être enfoncé.
Samira Bouabdellah.