«Mon argent sinon je reprendrai»

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Des pièces manquent au puzzle pour pouvoir qualifier Nacer Sandjak d’ex-entraîneur de la JSK, à l’issue du  point de presse qu’il a animé hier, à l’Hôtel Emir de Cheraga.

En effet, le coach qui soutient, mordicus, qu’il n’a rien à se reprocher en matière de coaching, et qu’au contraire il a su redorer le blason de la JSK et monter une équipe qui se fait respecter même en déplacement, est dans une situation que lui-même n’arrive pas à comprendre. Pourtant, a-t-il affirmé : « quand je suis arrivé le club était classé 13e avec pas moins de sept matchs perdus ».  Aujourd’hui, a-t-il ajouté « la JSK est tranquille ». Et c’est pour toutes ces raisons que Sandjak n’arrive pas à expliquer les raisons de son limogeage. Il a été tout simplement convoqué par ses dirigeants à une réunion d’urgence, en fin d’après-midi, dimanche dernier, et a fini par accepter de résilier à l’amiable son contrat qui allait expirer en juin prochain. Mais comme la JSK lui doit encore un salaire et demi, l’ex-coach du club français, Noisy-Le-Sec, compte aller jusqu’au bout pour récupérer son dû. D’ailleurs, il conditionne la signature de sa lettre de licenciement par l’épuration totale de sa situation financière. Sans quoi, a-t-il tenu à affirmer, “je reprendrai demain les entraînements”. Questionné à propos de griefs mentionnés dans la lettre que lui a remis le dirigeant, Yazid Harichene, Sandjak a fait savoir que tout cela « ne tient pas la route ». Donc, ni ses relations avec les joueurs, jugées électriques, ni le prétendu favoritisme dont on l’affuble, ni, encore moins, l’histoire des 3 jours de repos accordés aux joueurs ne peuvent expliquer le limogeage de Sandjak de la barre technique des Canaris. Certains, se prétendant bien au fait des arcanes des Jaune et Vert, avancent, quant à eux, que la  lourde défaite face au Mouloudia d’Alger lui aurait été  fatale, mais le coach refuse d’accorder le moindre crédit à cette hypothèse. N’arrivant pas à s’expliquer les raisons de son limogeage, il se dit néanmoins prêt à partir, mais il pose le préalable du paiement de son dû. Ceci en affirmant que seul le règlement de sa situation l’intéressait au plus haut point : « Je ne demande aucune indemnisation de licenciement ni autre chose. Je demande juste ce qu’on me doit !! ».  A la question de savoir ce que sera son avenir immédiat, Sandjak a indiqué : « je rentre chez moi et puis on verra », mais il a toutefois insisté pour dire que si la JSK venait encore une fois à lui demander de revenir, il reviendrait sans aucun état d’âme. Concernant la prétendue détérioration de ses rapports avec le président Mohand Cherif Hannachi, et certains joueurs, le coach Sandjak a vite fait d’infirmer l’information, en indiquant : «  cela fait trois mois que je n’ai pas vu le président Hannachi, et pour connaître mes rapports avec les joueurs, il suffit de le leur demander ».

Pour rappel, l’ancien sélectionneur national avait rejoint les Canaris au milieu de la phase aller, succédant à l’Italien, Enrico Fabbro. Il a réussi à améliorer les résultats de son équipe, mais sans pour autant réaliser les objectifs du club, à savoir une place sur le podium en championnat et un trophée en coupe d’Algérie, une épreuve de laquelle les Kabyles étaient sortis dès les 16es de finale.

Ferhat Zafane

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